&. Brave New World

Il devait être entre une heure et deux heures du matin lorsque Nathan avait fini par éteindre les lumières du rez-de-chaussée et se décider à grimper les escaliers afin de se réfugier dans sa nouvelle chambre. Celle-ci se trouvait tout au bout du couloir, comme s’il avait cherché à s’isoler le plus possible des quelques autres ; dont celles où dormaient Hales et leur fils, ces deux chambres étant l’une en face de l’autre. Depuis que son épouse s’était bornée à demander le divorce, Nate n’avait pas cherché à lui imposer sa présence dans le lit conjugal. Et puis, il l’aurait fait en vain, car elle aurait très probablement trouvé quelque chose pour justifier cette séparation. Depuis quelques temps, il fallait avouer qu’elle trouvait des motifs à tout ; surtout lorsqu’il s’agissait de reprocher un mauvais agissement de la part de Nathan. Celui-ci ne niait pas tous les faits, il sentait coupable et il en assumait les conséquences, il n’avait pas fait comprendre à Carrie que ses avances étaient sans effet et il en était absolument coupable. Cependant, tous les éléments qu’on pouvait lui reprocher n’étaient pas tous fiables. En réalité, son innocence était telle qu’il ne cherchait plus à se justifier auprès de Haley, qui, non contente de ne pas le croire, refusait tout simplement de l’écouter. Il avait beau tenter, durant les premiers jours, de se justifier de toutes les façons, s’excuser de mille et une manières possibles et inimaginables, il avait pu constater que cela ne servait à rien. Pire, cela ne favorisait que l’incompréhension de la jeune femme en son égard. Sachant qu’il avait quelques petites choses à se faire pardonner, Nathan n’avait pas cherché à aller plus loin dans les explications. Elle ne souhaitait pas l’écouter, bien. Néanmoins, elle ne compterait pas sur lui pour signer des papiers de divorce. Cette réaction semblait quelque peu enfantine, en apparence. En aspect, uniquement. S’il se refusait de les signer, c’était tout bonnement parce qu’elle avait eu affaire à un malentendu. Cette histoire de douche commune avec une certaine nounou n’était qu’une simple et pure erreur. Haley était arrivée au mauvais moment, juste quelques secondes après que Nate se soit aperçue que Carrie s’était permis de le rejoindre sous la douche. Comment aurait-il pu réagir en quelques secondes ? La suite de la scène s’était déroulée devant ses yeux abasourdis, se retrouvant totalement désarmé devant une telle situation. Lorsque le jeune homme fut arrivé au premier étage, il ne put s’empêcher de jeter un furtif coup d’œil en direction de la porte derrière laquelle Haley s’était refugiée durant une bonne partie de la soirée. S’il n’avait pas été si tard, Nathan aurait, peut-être, tenté quelque chose. Mais, puisqu’elle ne s’autorisait pas à l’écouter, il décida d’entrer dans la chambre qui lui était attribuée depuis plusieurs jours. Celui qui souffrait le plus de cette situation n’était autre que Jamie. Alors qu’il voyait, enfin, ses rêves de famille se réaliser ; il s’apercevait que tout retombait en poussière. Durant quatre mois, il avait enduré la passivité de son père. A présent, il devait redouter le moment où il le verrait partir de la maison. Chose que, très honnêtement, il n’était pas le seul à redouter. Luter contre la détermination de Haley n’était pas chose facile, surtout lorsqu’elle avait la conviction d’avoir raison, et Nathan ne savait pas très bien combien de temps il mettrait avant de craquer et de lui donner ce qu’elle souhaitait. La dernière chose qu’il voulait, était d’être comparé à Dan et, pourtant, il faisait lui-même cette comparaison. Son père avait mis plus d’un an et demi avant d’accorder le divorce à Déborah. A en voir la réaction de Nate, c’était exactement ce qu’il était en train de faire. A la différence prêt que ce qui poussait Hales à le demander était une erreur. Arrivé devant la porte de la chambre, Nate posa sa main sur la poignée, d’un geste las, la tourna et s’y engouffra avant de la refermer à l’aide de son pied.

Ce fut durant ce même samedi matin, mais un peu plus tard dans la matinée, que Nathan se réveilla après une nuit relativement courte, mais tout de même reposante, il ne pouvait le nier. Lorsqu’il ouvrit les yeux, il s’étonna des jeux de lumière qui avaient envahi la pièce, jouant ça et là avec les volets de sa fenêtre. Il posa ses yeux sur le réveille-matin qui indiquait huit heures trente précises ; quand il comprit qu’il avait dormi plus de deux heures que d’ordinaire, il se redressa, tendant le bras pour attraper les quelques vêtements jetés au bas de son lit et se décida à poser un pied sur le sol. Avant même d’arriver devant la porte de la salle de bain, Nathan entendit quelques bruits qui provenaient du rez-de-chaussée et il comprit qu’une personne était déjà éveillée. En y réfléchissant, il s’agissait peut-être même de Hales et de James. Ce dernier avait pour habitude de profiter de ses journées dès le matin. Sans réellement savoir pourquoi, cette pensée le rassura. Peut-être était-ce moins éprouvant de se retrouver à trois plutôt qu’à deux... Quelques minutes plus tard, Nate était douché et préparé, prêt à sortir de cette chambre qu’il tentait de côtoyer le moins possible. Elle ne lui servait qu’à se reposer, pour être tout à fait franc. Le reste du temps, il préférait vaquer à d’autres occupations dans le reste de la maison, ou en dehors. Ce qui était plutôt compréhensible lorsque l’on reconsidérait les choses. Le fait de ne plus rien partager, dont leur chambre conjugale, avec Haley lui manquait terriblement. Plus simplement, c’était signe d’échec. Alors qu’il lui avait avoué souhaiter plus que tout qu’ils redeviennent le couple qu’ils avaient été, ils replongeaient dans une crise des plus difficiles. N’y tenant plus, le jeune homme préféra sortir de la pièce, y laissant également toutes ces pensées obscures. Il descendit les escaliers sans réellement se presser, préférant se donner le temps de penser aux diverses situations devant lesquelles il se retrouverait confronté, une fois en face de son épouse. Et bien, dès qu’il posa le regard sur elle ; tous les plans qu’il avait bien eu le temps de monter s’étaient évanouis. En un rien de temps.

- Bonjour, risqua-t-il en fourrant ses mains dans les poches de son jean. C’était effrayant de constater à quel point le dialogue s’était refroidi. Et dire qu’il allait mieux, qu’ils auraient pu profiter du fait qu’il marchait et s’occupait, comme auparavant, pour reconstruire quelque chose...

Nathan s’avança un peu plus dans la cuisine, attrapant une tasse pour se servir un peu de café. Le simple fait de lui demander comment elle avait dormi lui était impossible. Il ne risquerait qu’une dispute de plus. Dispute dont leur fils pourrait être témoin, ce qui n’aidait pas Nate à prendre la parole. Il se terra alors dans un profond silence, ne pouvant cependant réprimer un léger soupir. Lorsque sa tasse fut remplie, il s’installa sur un tabouret, tentant de ne pas poser son regard sur elle.

7h00. Haley James Scott n'avait pas fermé l'oeil de la nuit, ressassant sans cesse les derniers évènements, les faits pénibles qui avaient chamboulés trois vies. Cela ne s'était guère amélioré lorsque ses yeux avaient maladroitement atterri sur le fameaux cadre qui jonchait la commode. Dans ce cadre reposait une petite photographie. Une photographie qui représentait tout son univers. Nathan l'entourant de ses bras puissants et Jamie sur les genoux de son papa, blottis dans les bras l'un de l'autre, riant aux éclats, tout simplement heureux. Voilà ce qu'ils étaient, jadis: une famille heureuse, unie. Et cela lui manquait horriblement, atrocement, et ce tous les jours un peu plus. Ces doigts frêles vinrent frôler la photographie, tandis qu'un énième soupire s'échappait de ses lèvres. Haley n'avait pas pu se séparer de ce souvenir des plus troublants. Elle avait à maintes reprises tenté de s'en débarrasser, sans succès. Non, elle ne pouvait pas oublier son passé, ni les sentiments si forts que Nathan lui procurait malgré tout, malgré la douleur, malgré le doute. Refoulant un sanglot, Haley tenta de détourner le regard, ce qu'elle fit, non sans difficulté. La jolie brunette resta inerte quelques instants, observant avec une lassitude palpable la couleur crème du plafond qui ne cessait de la faire soupirer. Ce n'est que plusieurs minutes plus tard qu'elle trouva le courage de se lever et d'affronter la dure réalité. Celle de ne pas voir Nathan apparaître dans la chambre avec son éternel sourire, apportant le petit déjeuné sur un plateau joliment garni de fleurs violettes. Ou encore celle de ne pas pouvoir l'observer s'habiller, un air coquin illumiant son visage angélique... Toutes les petites choses banales qui font pourtant toutes la différence dans une vie... Et quelle indispensable différence!

Les pieds de Mrs Scott l'entraînèrent vers la salle de bain, et elle s'y infiltra sans tarder. Ses vêtements trouvèrent rapidement le chemin du sol glacial tandis que la jeune femme pénétrait dans la douche. Lorsque l'eau brûlante percuta son corps frêle, des images de Nathan et Carrie envahirent son esprit. Sans qu'elle ne puisse les contrôler, des larmes perlèrent son regard. Haley ne luta pas contre elles, sachant pertinemment qu'elle ne pouvait plus rien contre cet élan de tristesse qui s'emparait de tout son être, troublant ses sens. La jeune femme appuya son corps contre le mur, tandis que ses mains glissaient fébrilement sur son ventre plat, qui ne le serait peut-être plus pour bien longtemps... Ce n'est que plusieurs minutes plus tard qu'elle réussit à se calmer, exténuée par l'émotion. La jeune femme pris une serviette de bain qu'elle enroula autour de son corps, s'y réfugiant. Elle observa le fameux test de grossesse qu'elle avait acheté la veille, terrifiée. Haley avait l'impression d'être revenue des années en arrière, lorsqu'elle n'était encore qu'une adolescente, terrorisée à l'idée d'être enceinte. Sauf que là, le couple qu'ils formaient il y a quatre ans, pouvant surmonter toutes les épreuves et les tempêtes, n'était plus. Mais où était l'homme qui lui murmurait au creux de l'oreille que tout irait bien, qu'ils feraient face aux épreuves ensemble? Tout avait débuté par un horrible accident qui avait causé beaucoup de dommages à la famille Scott et de nombreuses disputes au sein du petit couple. Mais si seulement les ennuis avaient pris fin par la suite... C'était sans doute trop demandé pour un couple apparemment maudit. En effet, par la suite Carrie fit son entrée ce qui engendra des ennuis décisifs au sein du clan Scott, qui pourtant avait déja vécu trop d'épreuves. Cette nourrice qui semblait au premier abord si douce et si attentionnée, n'était en faite qu'une hypocrite, voulant s'approprier la vie de sa patronne, sans oublier son mari ainsi que son enfant. Malheureusement Haley la discerna trop tard... Lorsqu'elle découvrit son mari sous la douche avec Carrie, ce fut la fin, l'écroulement de son monde, celui qu'elle s'était construit avec l'homme qu'elle aimait et dont elle croyait les sentiments réciproques. Nathan lui dit à maintes reprises qu'il s'agissait d'un malentendu, mais comment le croire après avoir vu l'impardonnable de ses propres yeux? Peut-être que cette Carrie était, en effet, trop séduisante pour n'être qu'une nounou, mais jamais elle n'aurait cru Nathan capable d'une telle trahison, surtout après tous les bons moments qu'il avaient vécu et toutes les épreuves qu'ils avaient dû traverser, alors pourquoi en mettre une autre sur leur chemin? C'était si facile de détruire une personne, mais si difficile de reconstruire une confiance qu'on a perdu et piétiné... Haley regarda son reflet dans la glace, tandis que ses cheveux ondulés retombaient en cascade sur ses épaules. Elle tenta de discerner ne serait-ce qu'un léger changement, une minime ondulation au niveau de son ventre, sans succès. Son corps n'avait pas changé. Il n'était pas plus gros, d'ailleurs c'était plutôt le contraire... La jeune femme maigrissait à vue d'oeil. Depuis qu'elle avait aperçu son mari sous la douche avec une autre, son appétit avait disparu, son corps refusant d'ingurgiter la moindre nourriture. Alors qu'elle s'examinait, une légère grimace se dessina sur son visage, se trouvant repoussante, contrairement à cette Carrie. Du moins, c'était son avis, la réalité étant différente. La jeune femme détourna le regard, n'en pouvant plus de se comparer à la femme qui avait gâché sa vie...

| ... |

8h00. Allongée sur son lit, Haley James Scott observait le soleil se lever, légèrement aveuglée par les rayons dorés qui traversaient les rideaux. Aucun bruit ne se faisait entendre dans la grande maison, Jamie ayant passé la nuit chez Skills. Son regard vagabondait ici et là dans la chambre vide tandis qu'elle sautait à pieds joints sur le sol. Elle troqua sa serviette de bain contre un jean délavé ainsi qu'un survêtement large, appartenant à Nathan. Puis, la jeune femme descendit au rez-de-chaussée, vérifiant d'abord si son mari sommeillait toujours dans la chambre d'invités. Elle ouvrit délicatement la porte, posant un regard sur le jeune homme qui semblait dormir paisiblement, emmitouflé maladroitement dans les couvertures. Un léger sourire se dessina inconsciemment sur son visage lorsqu'elle aperçu l'air de gamin qui ornait le visage de Nathan, lors de son sommeil... C'était si attendrissant! Mais ce sourire s'effaça aussi vite qu'il était apparu...
L'instant d'après la jeune femme se faufila dans la cuisine, se prépara un café, qu'elle s'empressa d'avaler lorsqu'il fut prêt. C'était le seul aliment que son estomac arrivait à digérer et ce depuis un moment. Nathan ne tarda pas à la rejoindre, la jeune femme soupirant face à son époux. ''Bonjour'' fut le seul mot qu'il prononça, mal à l'aise. Haley secoua légèrement la tête de gauche à droite tandis qu'elle dévorait un autre café, cette fois-ci, noir. Elle demeura immobile durant un moment, fixant ses pieds, puis tituba vers la salle de bain.

''Jamie n'est pas à la maison, alors tu peux partir, rien ne te retient ici pour le moment. Ah et Félicitation; tu seras papa de nouveau!''

Dit-elle d'un ton neutre, sans lui lancer un regard. La jeune maman s'enferma ensuite dans la salle de bain. Dans la corbeille on pouvait apercevoir le test de grossesse qui se disait « Positif ».

Quelques minutes s’écoulèrent, en silence. Sans que le couple ne s’échange un seul mot. En toute honnêteté, le jeune homme n’avait rien envisagé de mieux, dès lors où il avait posé un pied dans cette cuisine, il avait compris qu’aucun d’eux ne ferait d’effort ou tenterait d’améliorer un tant soit peu la situation en rétablissant le dialogue. Ni lui, ni, visiblement, Hales n’avait envie de partager une conversation qui aboutirait sur une nouvelle discorde. Et, depuis plusieurs jours, le fait de partager de simples mots était devenu totalement impensable, voir absolument interdit par il ne savait quelle maxime universelle. Nathan n’avait jamais vraiment hésité avant de reprendre les conversations qu’ils laissaient en suspect parce qu’ils étaient épuisés d’argumenter en faveur de leur point de vue et en tentant de prouver à l’autre qu’il avait tort. Il avait essayé de mettre les choses à plat, de lui démontrer qu’il était coupable par certains endroits, mais qu’il ne l’était pas dans cette histoire-ci. Pourtant, Haley ne l’avait jamais écouté. En tout cas, pas réellement. Inlassablement, le jeune homme avait tenté de lui expliquer ce qu’il s’était passé dans cette salle de bain et, inlassablement, elle lui avait répondu qu’elle ne voulait pas le savoir, car elle l’avait vu de ses propres yeux. Nathan avait donc, peu à peu, perdu toute force et il avait tout naturellement cessé de se battre, non sans peine. Où allait-il trouver le courage nécessaire pour continuer à partager sa vie, si l’on pouvait nommer cela de cette façon, avec elle si elle ne consentait pas à l’écouter une bonne fois pour toute ? Nathan connaissait très nettement la réponse : il ne le trouverait jamais ... Comment pouvait-il envisagé pouvoir lutter contre de telles convictions ? Et ce n’était pas le pire. Le pire était de connaître la vérité, de savoir que la jeune femme avec laquelle il vivait depuis plusieurs années était la seule dans sa vie, était la seule à compter pour lui et de constater qu’elle ne le connaissait plus assez pour croire en sa parole. Haley, incontestablement, endurait et subissait la situation. Elle souffrait de ce qu’elle jugeait avoir vu. Nathan en avait conscience. Alors qu’elle, au contraire, ne pensait apparemment pas que le jeune homme puisse souffrir, également. Tout autant qu’elle. Le fait de la voir entreprendre cette procédure de divorce, alors qu’il lui promettait qu’il n’y était pour rien, qu’elle faisait erreur et que tout s’expliquait... C'était réellement dur à accepter. D'autant plus que, pour lui, Haley était la seule. Elle pouvait se comparer à Carrie autant qu'elle le souhaitait, ne pas se trouver à la hauteur face à elle. Pour lui, il n'y avait aucune comparaison à faire. Il n'avait jamais pensé à le faire, par ailleurs. Hales était son épouse, celle qui l'avait aidé à mûrir, la première pour qui il avait éprouvé des sentiments aussi forts. Et puis, il n'avait qu'à poser son regard sur elle pour se prouver qu'il avait épousé la plus belle et la plus attirante des femmes. Ses lèvres sucrée, sa peau douce, ses mains délicate, ses longues jambes, son cou parfumé. Elle était, toute entière, synonyme de féminité. Tout en elle lui plaisait, et lui manquait que trop, depuis quelques temps. Nate préférait ne pas y penser, afin de ne pas à avoir à envisager les portes qui s’ouvraient à lui. Si cette situation n’évoluait pas, ou si elle continuait d’évoluer dans ce sens, il se verrait bientôt contraint de signer les papiers du divorce et il perdrait tout ce qui comptait le plus pour lui. Ne pouvant plus supporter de telles pensées, Nathan but une troisième gorgée de son café noir avant de se lever et de s’approcher d’une des nombreuses fenêtres de la pièce. Il embrassa le jardin d’un regard circulaire, puis s’arrêta sur la piscine. Il se souvint du soir où il s’était laissé tomber de sa chaise roulante. La sensation qu’il avait éprouvée en remontant à la surface de cette eau bleue était indescriptible. Une sensation de victoire, d’avenir. A cet instant précis, il avait compris qu’il allait se battre pour retrouver ce qu’il avait perdu. En un certain sens, il y était parvenu puisque Nathan marchait sans l’aide de personne, ni de rien. Mais ce n’était pas principalement cela dont il avait souhaité le retour : il voulait voir le Nathan Scott, celui à qui Hales avait dit oui par deux fois, se battre, comme il le faisait naturellement, dans le temps. A sa connaissance, c’était ce qu’il avait fait. Le jeune homme s’était battu, il avait fait part de ses projets de changement à Haley et elle en avait semblé que soulagée et fière. Il ne pouvait oublier un tel regard, et il ne pouvait oublier les moments privilégiés qu’ils avaient partagé, pour la première fois depuis quatre mois. Cependant, cela ne semblait pas être suffisant aux yeux de Hales qui ne le croyait pas lorsqu'il lui disait qu'il ne l'avait jamais trompée, avec qui que ce soit. Retournant sur ses pas, le jeune homme but la dernière gorgée de son café et le posa sur l’un des plans de travail. Puis, il ferma les yeux afin de calmer son cœur qui s’emballait, devant tant de souvenirs récents mais qui semblaient si lointains ...

Il rouvrit les paupières aussi rapidement qu’ils les avaient closes, les pas de Haley retentissant dans la cuisine, signe qu’elle cherchait, une énième fois, à le fuir. « Jamie n’est pas à la maison, alors tu peux partir, rien ne te retient ici pour le moment. » Un soupir s’éleva dans la pièce et le jeune homme hocha la tête de gauche à droite. Il n’arrivait pas à croire qu’ils en étaient arrivés là. Il passa doucement une main sur sa nuque, comme pour la masser et tenter, dans un même temps, de masquer son trouble. Cependant, Haley ne le laissa pas le temps de reprendre ses esprits. « Ah et félicitations ; tu seras papa de nouveau ! » Puis elle s’enferma dans la salle de bain. Nathan, seul dans la cuisine, accusa le coup. Papa ... De quoi parlait-elle ? Faisait-elle référence à Jamie ? Au fait qu'il était plus père, à présent, que mari ? Ou ... Il ne savait pas très bien ce qu’il préférait, pour dire vrai. Mais il était persuadé qu’elle ne s’en sortirait pas comme cela, en claquant une simple porte pour mettre une bonne distance entre eux. Tentant de ne pas porter d’attention aux battements de son cœur, Nate fit le chemin que Hales venait d’emprunter, afin de s’enfermer dans la salle de bain. Arrivé devant la porte, il y frappa trois coups distincts. Il garda, néanmoins, le silence. Le jeune homme voulait plus que tout trouver quelque chose à dire, mais rien ne semblait assez bien. Les pensées se bousculaient dans son esprit et il était difficile d’en choisir une afin d’en faire part à son épouse. Et puis, il imaginait bien qu’elle lui avait révélé cette vérité pour le déstabiliser, ce qui ne l’aidait en rien à trouver une réponse. Immobile devant la porte, Nathan se voyait être revenu quelques années en arrière. Mais la situation s’inversait. Lorsque Hales lui avait avoué qu’elle était enceinte et qu’elle le savait depuis quelque semaines, c’était lui qui avait pris la fuite. Or là, c'était elle qui avait pris la fuite. Le jeune homme appuya sa tête contre la porte, toujours fermée, et se décida enfin à reprendre la parole.

- Hales... S’il te plaît, ouvre-moi, souffla-t-il en se redressant. Il frappa à nouveau un coup sur cette fichue porte. Un coup légèrement plus fort et plus insistant. Haley ! Tu pensais vraiment que je ne réagirais pas ?

Nathan, lui, était persuadé qu’elle avait pensé le contraire. Elle savait que cette révélation aurait l’effet d’un électrochoc. Mais une question perdurait. Que voulait-elle lui faire comprendre ? Bien qu’il n’ait plus été le même durant plusieurs mois, elle le connaissait. Au fond, il n’avait pas changé ; il était resté le même Nathan Scott et l’amour qu’il portait à sa famille grandissait jour après jour, même si elle se bornait à penser le contraire. Penser qu’il allait rester de marbre face à une telle nouvelle était donc totalement inimaginable. Cependant, comment se sentait-il ? Pour tout avouer, il se sentait très mal. Mais il tentait de prendre sur lui, de rester stoïque face à quelque chose qui le désarmait et qui le touchait plus qu’il ne l’imaginait lui-même.

- Rien ne me retient ici ? Tu te trompes... Alors ouvre-moi.

HS

Désolée, ce post est nul... xD.

Haley se laissa glisser le long du mur, atterrissant sur le plancher luisant. Ses mains vinrent à la rencontre de ses jambes, qu'elle serra contre sa poitrine, se recroquevillant sur elle-même. Les secondes qui suivirent lui parurent être une éternité, redoutant la réaction de Nathan, réaction qu'elle avait tenté de fuir en s'enfermant à double tour dans la salle de bain. « Hales... S’il te plaît, ouvre-moi. » Ces paroles ne furent d'aucune utilité car la jeune femme ne réagit pas, réprimant un sanglot, tandis qu'elle fermait les paupières, celles-ci rougies par les larmes. Haley tressaillit lorsqu'elle entendit un coup insistant marteler faiblement la porte, n'y répliquant pas, elle se contenta d'un simple soupire, soupire qu'elle n'avait pu contenir plus longtemps. Comment avaient-ils pu tomber aussi bas? Ils avaient à maintes reprises prouvé que l'amour existe, affrontant toutes les épreuves qui se dressaient sur leur route... Mais celle-ci semblait impossible à surmonter. Leur quotidien composant sans relâche avec les disputes, les épreuves. Peut-être devaient-ils arrêter de se battre pour une relation qui semblait déchue depuis le commencement... À cette pensée, Haley secoua la tête, enlevant de son esprit toutes ces horreurs qu'elle ne cessait de se répéter, tel un automate. Non, elle refusait d'y croire. Always and Forever. Et il le serait malgré tout, dans dix ans comme dans quarante ans. Peu importe les évènements qui les éloignaient sans cesse l'un de l'autre. Elle l'aimait, c'était aussi simple, les sentiments ne se contrôlent pas, pas plus que l'amour d'ailleurs. Et elle aimait Nathan. Idolâtrant le moindre aspect de sa personne, de son physique, en passant par le petit grain de beauté qui arborait le dessous de son oeil droit, aux grandes mains dont elle aimait tant la caresse, sans oublier ses lèvres fines qu'elle ne pouvait s'empêcher de goûter jour et nuit. Oui, Haley aimait Nathan... Peut-être un peu trop, certes. C'est d'ailleurs pourquoi elle souffrait tant de la situation.

Tel un film, plusieurs scènes prirent forme dans son esprit. Haley eut l'impression affolante de revivre son passé, envahie par une nostalgie des plus douloureuses.

Flash-backs.

« Une jeune femme aux longs cheveux bruns tenait un petit blondinet dans ses bras, celui-ci s'était assoupi quelques instants plutôt dans les bras de sa mère. La main de la brunette s'aventurait depuis quelques minutes dans son sac à main à la recherche de sa clé, en vain. Elle décida finalement de toquer à la porte, faisant la moue, et s'exclamant à l'intention de son mari:

- Nate, ouvre-moi.

Nathan ne tarda pas à venir lui ouvrir, un immense sourire sur le visage et une mixture couvrant son nez ainsi qu'une partie de sa joue, cette mixture ressemblait étrangement à de la pâte à gâteau. La jeune maman ne put s'empêcher d'exploser de rire devant la mine boudeuse qu'arborait l'apprenti cuisinier. Nathan, vexé, lui lança un regard de défi, Haley comprit aussitôt qu'une Guerre était lancée... Cette soirée se termina par une poursuite folle dans la maison des Scott, les armes et les missiles ayant été troquées par des baisers ardents et des pâtisseries... C'est ainsi qu'Haley découvrit que Nathan n'était pas un si mauvais cuisiner, surtout si la dites cuisine était mangée sur le cuisinier lui-même . »

« Un homme était allongé sur le lit conjugale, fixant le plafond. Son épouse ne tarda pas à venir le retrouver, se laissant tomber mollement sur le lit, poussant un petit gémissement. Le jeune homme haussa les sourcils, tournant la tête dans la direction de sa bien-aimée, qui arborait une grimace.

- James est vraiment le portrait de son père. Il ne fait jamais ses nuits; il préfère jouer...

Gémit-elle en levant les yeux au ciel. Nathan l'enveloppa d'un regard attendri, riant légèrement.

- C'est toi qui dis ça, Mme Hormones? Tu m'as réveillé je ne sais pas combien de fois, au beau milieu de la nuit, pour me demander de te faire l'amour... Alors pour ce qui est de ne pas dormir la nuit et de jouer, tu es une championne, hein!

Répliqua-t-il du tac au tac.

- Pourtant, je n'ai jamais eu de plaintes de ta part, Nathan Sc...

Sans une seconde de plus, le jeune homme la fit taire en l'embrassant. Scéllé dans un tendre baiser, leur lèvre ne formait plus qu'une seule forme distincte dans la pénombre. Le baiser ne prit fin qu'un long moment plus tard, et c'est à bout de souffle qu'ils se séparèrent. Ils restèrent un long moment à se regarder, se caressant du regard...

- Je te promets que lorsqu'on aura une fille, elle dormira la nuit, et sera aussi belle que sa maman. Je veux une petite fille exactement comme toi. Enfin, peut-être pas maintenant, ni demain, mais on peut toujours s'entraîner... Tu sais, pour la conception.

Susurra-t-il d'une voix chaude, emprunte de douceur.

- Je t'aime Nathan Scott.

Sur ces belles paroles, une nuit tendre et passionnée débuta. À maintes reprises, de mille façons; ils se prouvèrent leur amour, jusqu'aux petites heures du matin. »

Fin des Flash-backs.

« Je t'aime Nathan Scott. » Ces quelques mots bourdonnèrent dans ses oreilles, son regard brouillé par les larmes, les mains tremblantes. Troublée, terrifiée, voilà ce qu'elle était à ce moment précis. Haley chassa rageusement les larmes qui perlaient son visage, puis fébrile, se leva et ouvrit la porte sans prononcer ne serait-ce qu'un mot. Son regard dévasté vint se poser sur Nathan Scott, qui semblait aussi perturbé qu'elle l'était. La jeune femme esquissa un sourire pour apaiser la situation, mais ce sourire sonnait faux. De plus, ses yeux gonflés et rougis n'amélioraient pas l'effet de constance qu'elle souhaitait afficher aux yeux de son époux. Mais elle savait qu'avec Nathan elle ne pouvait pas jouer un rôle, il l'a devinait, lisait en elle comme dans un livre ouvert, et ce même quand elle faisait tout pour le persuader du contraire...

- Qu'est-ce qu'on va faire, Nathan? Le divorce arrive à grand pas, je vais grossir, et il y a aussi les nausées ainsi que les hormones... Et pendant que je vais endurer les inconvénients de la grossesse, Monsieur Scott sera entouré de femmes plus jeunes, plus belles, mais surtout plus minces. Et là je vais accoucher et tu vas te remarier à une blonde remodelée en Pamela Anderson. Je vais te détester, devenir amère et finir en vieille femme dépressive, de surplus obèse. Et là, Les enfants vont m'haïr et ils vont préferer leur gentille belle-mère qui, elle, n'aura pas envie de crier sur tous les toits qu'elle en a assez d'être seule avec deux gamins hyperactifs qui te détestent parce que tu es une mauvaise mère... Et ça c'est sans oublier les sautes d'humeur, hein!

Débita-t-elle a une vitesse hallucinante. Sans oublier les sautes d'humeur, hum? Elle ne croyait pas si bien dire...

HJ

Bah voyons --'. Je l'ai lu en rentrant, ce matin, et j'étais sur le cul. Preuve qu'il est vraiment nul ! xD

Nathan n’en espérait pas tant. Du moins, pas là. Pas maintenant. Pas après ce qu’elle venait de lui avouer. La jeune femme semblait ne désirer qu’une chose : se terrer dans un silence des plus profonds et oublier les évènements qui venaient de se dérouler. Dans un geste las, il leva, à nouveau, le bras afin de frapper une énième fois à la porte. Mais, au dernier moment, il le laissa retomber. Faute de savoir quoi en faire, il fourra ses mains dans les poches de son pantalon et se retourna, appuyant son dos contre la fameuse porte qui les séparait tel un rideau de fer. Un soupir s’échappa de ses lèvres et il déglutit avec difficulté, se demandant comment ils allaient pouvoir s’expliquer si Hales ne se décidait pas, une fois pour toute, à écouter ce qu’il avait à dire. La situation était non seulement des plus complexes mais également des plus sensibles. Le jeune homme n’osait s’imaginer le calvaire que son épouse se faisait endurer, seule dans cette pièce. Il la voyait parfaitement, revivre maintes et maintes fois leurs souvenirs les plus heureux, après la naissance de leur fils. Lorsqu’ils formaient, encore, une belle et parfaite petite famille. Si seulement elle avait pu le lui révéler les yeux dans les yeux. A ses côtés, tout aurait été plus simple. Pour elle, ainsi que pour lui. Nathan ne savait plus comment agir face à elle, c’était vrai. Cependant, il était persuadé qu’après une telle nouvelle, ils auraient tous deux pu y voir plus clair s’ils n’étaient pas séparés de la sorte, par une porte qu’elle avait comme dressé entre eux. Cette situation était plutôt ironique, en y réfléchissant bien. Depuis plusieurs jours, ils ne communiquaient plus que par confrontations ou supplications, tentant de cacher leur désarroi à James qui, malgré tout, commençait à lire à travers leurs jeux de comédiens médiocres. Il n’y avait donc nullement besoin d’une porte pour les séparer, car ils l’avaient prouvé durant ces derniers temps, le beau petit couple qu’ils formaient auparavant s’était tout simplement évaporer. Tendant l’oreille, Nathan tenta de déceler un moindre mouvement, la plus légère respiration, un faible soupir. Mais rien. Cela ne l’étonna guère, la jeune femme ayant pris pour habitude de ne plus répondre aux moindres de ses sollicitations. Néanmoins, cet instant était différent des autres. Lorsqu’elle ne voulait pas répondre à ses bonjours ou à ses autres paroles, qui n’engageaient à rien soit dit en passant, cela passait encore. Mais là, à présent, Nathan refusait tout simplement le fait qu’elle garde le silence. Sans qu’il ne cherche à le masquer, un autre soupir s’échappa de ses lèvres et il ferma les yeux, se laissant, lui aussi, envahir par les souvenirs. En l’occurrence, l’un de ses préférés...

•• Nathan Scott ouvrit les yeux avec difficultés, après avoir passé une nuit des plus agitées. Ce qui, en soi, n’était pas des choses dont il se plaignait. Agitée ne rimait pas toujours avec déplaisante. Cependant, il ne cachait pas l’encombre qu’il éprouvait à émerger d’un sommeil profond et reposant. Un soupir de contentement retentit dans la chambre et le jeune homme posa ses yeux sur la silhouette immobile, à ses côtés. Haley, qui lui tournait le dos, semblait dormir profondément. Sa respiration lente, mais constante, en témoignait. Nate l’observa quelques secondes, avant de se remettre sur le dos et de porter son attention sur le plafond. Puis, il ferma les yeux, se laissant bercer par le souffle de sa bien-aimée. Il perdit la notion du temps mais, en son point de vue, il dut rester plusieurs minutes ainsi, tentant d’imaginer tout ce dont Hales pouvait être en train de rêver en ce moment-même. Lorsqu’il sentit l’énergie et le courage le reprendre, Nathan rouvrit ses paupières et ses yeux se posèrent sur son réveille-matin qui indiquait, très précisément, dix heures et un quart. Avec un doux sourire, il se souleva légèrement et se rapprocha de son épouse, passant un bras autour de sa taille. Il susurra, ensuite, quelques mots tendres dans le creux de son oreille avant de déposer une pluie de baisers dans son cou, sur sa peau suave, sucrée, exquise. Lorsqu’il l’embrassa pour la sixième ou septième fois, il la sentit se réveiller, sortant doucement du pays des rêves. Un sourire au coin des lèvres de Nathan illumina alors son visage et, avant même qu’elle n’ait pu articuler la moindre syllabe, il s’empara de sa bouche. D’abord tendrement, puis plus ardemment. Comme pour lui prouver à quel point elle lui avait manqué, les quelques heures durant lesquelles ils avaient pu se reposer. Quelques minutes plus tard, il s’écarta de leur étreinte, un sourire triomphant ornant ses lèvres.

- Bonjour, murmura-t-il. J’espère que tu as bien dormi, parce que...

Nathan fut interrompu par un petit blondinet venant de sauter sur le lit, l’air fier et vainqueur, comme s’il venait de gagner une course de petites voitures.

- M’man, p’pa. J’ai faim, moi !

Cette déclaration avait l’air des plus sérieuses et la réparti de ce petit bonhomme amusa ses parents au plus haut point. Parents qui ne tardèrent pas à lui faire une petite place entre eux. A contre cœur pour Nathan qui, pour être franc, aurait bien retardé cette apparition soudaine de quelques heures... ••

Soudain, Nathan entendit un léger bruissement derrière la porte. Cela le tira de ses pensées et il rouvrit les yeux, se redressant afin de se retourner. Ses yeux se posèrent sur Haley qui s’était, visiblement, décidée à parler avec lui. Elle semblait totalement troublée, bouleversée et le jeune homme en était navré. Il savait parfaitement ce qu’elle ressentait en ce moment précis. Crainte. Peut-être colère. Pour ce qui était de lui, il ne pouvait s’empêcher de se sentir contrarié. Depuis toujours, le destin ne leur épargnait rien. Des bons moments mais, malheureusement, de grandes tragédies également. Leur situation actuelle était l’une des pires, si ce n’était la pire... Il se sentait totalement impuissant, inutile. Et, à chaque regard qu’il adressait à la femme qu’il aimait, il ne s’en sentait que plus déstabilisé. Elle semblait si triste, si brisée. Alors qu’une telle nouvelle aurait dû être la plus belle de leur vie, ils ne pouvaient s’empêcher de penser à tout ce que cela allait engendrer. Lorsque Nathan aperçut le sourire sur les lèvres de Hales, il détourna doucement le regard. Cela sonnait étrangement faux. Voulait-elle le rassurer ? Si c’était le cas, c’était étrangement paradoxal, car la voir dans cet état ne donnait qu’une envie à Nathan : l’entourer de ses bras et lui murmurer que tout irait bien. « Qu’est-ce qu’on va faire Nathan ? » Alors qu’il tentait de faire un pas dans sa direction, il fut comme couper dans son élan. Cette question ne cessait de revenir à lui depuis quelques minutes. Et, plus il la repoussait, plus elle revenait. Insistante. Inlassablement. « Le divorce arrive à grand pas, je vais grossir, et il y a aussi les nausées ainsi que les hormones... » Le jeune homme décida de garder le silence durant tout son discours. Cependant, il ne chercha pas à retenir ses soupirs. Ce discours était décevant, et Nate fut étonné de constater à quel point des mots pouvaient être blessants, même si, dans une autre situation, auparavant, ce genre de paroles auraient pu l’amuser. Cela aurait pu être un jeu. Ce n’était malheureusement pas le cas. Lorsqu’elle eut terminé, le jeune homme passa une main sur son visage, tentant de masquer son trouble. Puis, il haussa les épaules, totalement épuisé. Là, il s’exécuta. Il fit un pas vers elle et, levant les bras pour oser un simple contact physique, il les laissa retomber, craignant de se voir à nouveau infliger la séparation d’une porte.

- Okay, souffla-t-il doucement en reprenant ses esprits. Je sais que tu ne me crois pas et que tu ne veux pas entendre mes explications mais… Arrête ça, tu veux ? Plus jeunes, plus belles et plus minces ? Bon sang, Haley, tu es plus que tout ça à mes yeux, continua-t-il en haussant, à nouveau, les épaules. Je sais que tu penses que je t’ai trahi, mais c’est faux ! Est-ce que j’ai fait quelque chose qui pourrait te pousser à penser une chose pareille ? Toute cette histoire est un malentendu. J’en suis le premier surpris. Mais crois-moi, je ne te mens pas. Ca, c’est la vérité : je t’aime. J’aime Jamie. Et je l’aime déjà, lui aussi, ajouta-t-il en désignant son ventre d’un léger signe de tête.

HJ

Merci, ça fait toujours plaisir. xD.

L'annonce de cette grossesse avait engendré de nombreuses craintes auprès de la jeune femme, et ces craintes étaient apparemment réciproques. Haley évita le regard de Nathan, craignant d'éclater en sanglots face au désarroi de son époux. Le voir dans cet état, si bouleversé, lui était insupportable. Cette nouvelle qui aurait dû être accueilli tel un miracle, n'était, dans ces horribles circonstances, qu'un problème de plus à régler. Et c'est ce qui était le plus désolant. Comment pouvait-elle se sentir si désemparée, si seule, alors qu'elle portait la vie? Dans des circonstances moins douloureuses, elle aurait sans doute sauté de joie en découvrant qu'elle était enceinte. Mais ce n'était pas le cas, malheureusement. Oui, elle avait aimé cet enfant dès la seconde où elle avait appris sa conception. Mais pourquoi maintenant ? Pouquoi était-elle enceinte alors que le couple qu'ils formaient jadis, s'était volatilisé ? Tandis qu'elle tentait démesurément de trouver une réponse à sa question, la jeune femme ne put retenir ses larmes, celles-ci s'emparant de ses yeux noisettes puis s'appropriant de ses joues et échouant sur ses lèvres. Haley s'éloigna lorsque Nathan tenta de se rapprocher, augmentant la distance qu'il y avait entre eux, refusant le moindre contact avec le seul homme qui la troublait à un point inconcevable. Ce trouble qui l'animait ne faisait que rendre la situation plus déchirante, plus complexe. Néanmoins, elle aimerait cet enfant malgré la tournure des évènements. Il faisait partie d'elle, il était son sang, sa chair. Et rien ne pourrait changer ça. Ni Carrie, ni les épreuves qui se dresseraient sur le chemin... Et ce, jusqu'à la fin. L'amour d'une mère est éternel. Et Haley ne faisait pas exception à la règle, bien au contraire. La main de la jeune femme parvint à son ventre, frôlant tendrement celui-ci du bout des doigts, tandis qu'elle plongeait son regard, mêlé aux larmes, dans celui de son époux. À travers celui-ci, elle y lut une effervescence, une détresse, mais également un amour infini... « Je t’aime. J’aime Jamie. Et je l’aime déjà, lui aussi. » Les paroles qu'ils prononça la troubla à tel point, qu'elle en perdit toutes les notions. Son regard vint s'ancrer à celui de Nathan et elle sut qu'il disait la vérité... C'est alors que le barrage qu'elle avait dressé entre-eux, la contenance qu'elle tentait de préserver, telle une carapace, une armure, s'évapora. Fébrile, la jeune femme s'approcha légèrement, puis vint se blottir dans les bras de Nathan, déposant son visage dans le creux de son cou. Haley huma son odeur enivrante, cette odeur qui lui remémorait tant de bons moments. C'est alors qu'un doux souvenir s'empara de son esprit, sans qu'elle ne puisse s'en séparer...

•• Une jeune femme au visage angélique sommeillait paisiblement près de son époux. Allongée sur le ventre, un drap blanc enveloppait le bas de ses hanches, dévoilant son dos légèrement hâlé. Son corps se soulevait au rythme de sa respitation régulière, témoignant parfaitement de la profondeur de son sommeil. Un soupir de satisfaction s'échappait de ses lèvres, résonnant dans la pièce, tandis que les premiers rayons du soleil vinrent à la rencontre de sa peau satiné. Lorsqu'elle sentit les rayons chauds parcourir son visage, son nez se plissa automatiquement. Mais, exténuée, Haley ne contesta pas, restant dans la même position. Cette nuit, ils s'étaient prouvés leur amour mutuel à de nombreuses reprises, redoublant sans cesse d'intensité... Et Haley avait grandement besoin de sommeil pour rattraper ce qu'elle avait perdu. Heureusement, ce fût pour la bonne cause, une très bonne cause d'ailleurs. Très bonne et très plaisante ^^... Assoupie depuis quelques heures, Haley sentit un bras l'entourer doucement par la taille. Ne protestant pas contre ce geste, la jeune femme se réfugia dans les bras de Nathan. Inconsciemment, un sourire se dessina sur son visage lorsque les lèvres de son époux parcoururent son cou, lui murmurant à l'occasion quelques mots tendres. Haley finit par ouvrir les yeux, quelques secondes plus tard, un immense sourire illuminant son visage. Quel merveilleux réveil, pensa-t-elle lorsque les lèvres de Nathan continuaient leur course aux baisers. La jeune femme rigola légèrement, tandis que ses doigts fins exploraient la nuque de son mari. Haley tenta de prononcer quelques mots mais celle-ci fut coupée dans son élan, sentant les lèvres de son époux glisser tendrement sur les siennes. La jeune femme fut d'abord surprise, mais y répondit aussitôt, l'embrassant avec ardeur, mêlant passion et tendresse. Leurs baisers prirent rapidement une tournure plus engagée, lui prodiguant des caresses de plus en plus insistantes. La respiration haletante, ils se détachèrent l'un l'autre, souriant à l'unison. « Bonjour. J’espère que tu as bien dormi, parce que... » Celui-ci fut, à son tour, coupé dans ces paroles lorsque leur progéniture pénétra dans leur chambre, sautant sur le lit et s'exclamant qu'il avait faim. C'était bien un Scott, ce petit. La jeune maman ne put retenir un léger rire face à la répartie de son fils. Tout de même déçue de cette apparition soudaine, une moue se forma sur son visage, mais n'y resta pas très longtemps, en effet, Jamie avait le don de la faire sourire...

- Le dernier à la cuisine fait la vaisselle!

S'exclama Haley, s'exécutant...

Haley était toujours blottie dans les bras de Nathan, plongeant son regard dans celui de son époux. Telle une décharge électrique, son regard aussi profond que l'océan l'hypnotisa à tel point qu'elle perdit tout contrôle de la situation. Dans un élan de passion maladive, elle vint déposer ses lèvres contre les siennes, d'abord timidement, puis ardemmment. Ses mains s'aventurant le long de son torse, fébrile, elle redécouvrait son corps comme si c'était la première fois... Ou la dernière. Savourant chaque seconde, chaque infime instant qui s'écoulait sous l'emprise de leurs baisers, s'extasiant lorsqu'il posait les mains sur elle ou lorsqu'elle sentit son corps se contracter sous la violence du désir. Il n'y avait aucun mot pour décrire les sentiments qui l'habitaient à ce moment précis. Ce désir, cet amour, cette passion mêlé au désespoir ne faisait que rendre l'instant plus mémorable qu'il ne l'était. Le regard perlé de mille étincelles, les mains tremblantes, la respiration saccadée... Voici dans quel état elle était lorsqu'elle mit fin à leur étreinte. Un tantinet mal à l'aise, Haley évita son regard, tandis qu'elle arborait une légère moue... La jeune femme murmura un ''désolée'' à peine audible puis encadrant son visage, réussit à articuler quelques mots...

- Je te crois, Nate.

Souffla-t-elle, ancrant son regard à celui de son époux. La jeune femme enroula ses bras autour du jeune homme puis appuya sa tête contre son torse, laissant un soupir s'échapper de ses lèvres, soupir qui ne rimait pas avec désespoir, mais plutôt avec contentement...

Spoiler:

HJ – Hey, mais c’était pas un reproche.. Au contraire, en fait xD.

Le seul espoir qui lui restait venait simplement de se volatiliser. Joignant la force qui lui restait et tout son courage, Nathan fit un pas en direction de son épouse. Mais cette dernière ne semblait pas être prête à le voir se rapprocher ainsi. Lorsqu’il la vit, fébrile, reculer d’un pas, il s’arrêta et ferma les yeux durant quelques secondes. C’était le pire. La jeune femme ne pouvait se douter que ce qu’elle venait de faire le blessait plus que tout ce qui avait pu être dit durant les derniers jours. Beaucoup plus. C’était incroyablement terrifiant de constater que la femme de sa vie n’était plus réceptive au moindre petit geste, au plus faible espoir ou effort de sa part. Pourtant, il essayait. Nate tentait vraiment de lui prouver, de mille et unes petites manières, qu’elle était toujours la seule pour lui. Qu’elle avait toujours été la seule. Et qu’elle resterait la seule. Il avait accepté de changer de chambre, lorsqu’elle le lui avait demandé. Il avait cessé de vouloir lui expliquer, à tout prix, qu’il n’y était pour rien dans cette histoire de douche. Il n’avait arrêté de lui répéter qu’il était désolé pour tout ce qu’il avait fait durant quatre mois. Mois qui avait suivi son stupide accident. Depuis qu’il avait pris conscience de ce qu’il était en train de faire, de devenir, Nathan avait repris les choses en main. Risquant même de vouloir aller un peu trop rapidement afin de réparer les dégâts, il devait avouer s’être retrouvé légèrement déçu en voyant la jeune femme se faire de plus en plus absente de la maison familiale. Il s’était alors un peu trop rapproché, il l’avouait et en assumait l’entière responsabilité, de la seule personne qui semblait présente : Carrie. Nathan voulant rattraper le temps perdu avec James Lucas, il croisait inévitablement le chemin de sa nounou. A présent, il regrettait amèrement le fait qu’il n’ait pas ouvert les yeux plus tôt. Il aurait pu voir qu’elle jouait un jeu avec lui et était une toute autre personne lorsqu’Haley était dans les environs. Mais il ne l’avait pas fait. Au lieu de cela, il avait multiplié les moments qu’ils passaient en commun, sans pour autant lui rappeler qu’elle était son employée et qu’il était marié. Et heureux, de surcroît. Aujourd’hui, il payait cher ce manque de clairvoyance. Hales ne lui faisait plus confiance et, comme elle venait de le lui prouver par ce pas en arrière, il n’était pas prêt de la retrouver entièrement. Pourquoi ne le laissait-elle pas, simplement, lui prouver à quel point elle comptait pour lui ? Depuis quelques jours, seul dans son lit, Nathan ne cessait de se remémorer leurs bons souvenirs. Puis, les moments difficiles qu’ils avaient traversés. Aucun n’avait ressemblé à celui-là. Aucun n’avait semblé si insurmontable que cela. Même l’époque durant laquelle la jeune femme s’en était allée pour réaliser son rêve avait eu l’air plus simple. Lorsqu’elle était revenue, Nate n’avait plus aucune confiance en elle ; comme elle, à présent. Mais, au fond, il savait que tout rentrerait dans l’ordre, qu’il trouverait la force de lui pardonner. Parce qu’il l’aimait. Dans cette situation-là, l’amour qu’il lui portait ne semblait, pourtant, pas suffisant. Qu’attend-elle de lui, dans ce cas ? Qu’il signe les papiers du divorce et qu’ils se séparent pour de bon, après tout ce qu’ils avaient vécu ensemble ? Nathan était persuadé que ce divorce de résoudrait rien. On se séparait de son époux ou de son épouse, mais on ne se séparait jamais totalement de la mère de son fils, de ses enfants en l’occurrence. Et Hales était bien plus que la mère de ses enfants... Elle était celle qui avait ouvert son cœur, celle qui l’avait accepté tel qu’elle le voyait. Celle qu’il aimait plus que tout.

Lorsqu’elle sembla enfin sortir de son mutisme et qu’elle plongea son beau regard noisette dans celui de Nathan, ce dernier comprit qu’elle avait cru en ses paroles, qu’elle savait qu’il avait dit la vérité. Il souffla doucement, quand il la vit s’approcher, tentant de calmer les battements de son cœur. Et, lorsqu’elle s’immisça doucement contre son torse, il l’entoura de ses bras musclés, comme pour la protéger du futur qui leur était réservé. Elle posa sa tête au creux de son cou et le jeune homme crut que son cœur allait exploser, tant cela lui faisait du bien de constater qu’elle avait toujours besoin de lui. Il passa sa main droite dans les cheveux de la jeune femme, avant de la faire glisser jusqu’au creux de son dos, où elle rejoignit sa main gauche. De simples gestes qui lui manquaient tellement, pourtant... Depuis plusieurs jours, Nathan rêvait de pouvoir poser son regard sur elle, sans avoir à se dire qu’il avait tout gâché entre eux. Il rêvait de pouvoir se glisser derrière elle alors qu’elle préparait quelque chose à manger et l’embrasser dans le cou, en lui murmurant à quel point il l’aimait. Ou, plus simplement, il rêvait de pouvoir lui narrer le merveilleux moment qu’il avait passé avec leur fils, dans le jardin derrière de la maison. Le regard toujours ancré dans les yeux de son épouse, Nate se laissait porter par leur couleur noisette, teintée de doutes et de désespoir. Et puis, il la sentit se rapprocher d’avantage et les lèvres de la jeune femme se poser délicatement sur les siennes. Comme avant, pensait-il en répondant à ce baiser. Telle une maladie contagieuse, la passion qui semblait animer la jeune femme fut transmise à son mari par ce simple contact. Cela faisait si longtemps qu’il désirait se sentir aussi proche de Haley. Comme à l’époque du lycée, où ils n’étaient qu’alors que de jeunes mariés. Ses mains parcoururent le dos de la jeune femme, à la recherche de la moindre parcelle de sa peau douce, alors que ses lèvres se soudaient à celle de son épouse. Quand Nate sembla enfin comprendre ce qui lui arrivait, elle mit fin à leur étreinte. Il se sentit complètement vulnérable, à la recherche d’un regard fuyant et d’une légère moue désolée. Haley sembla ajouter quelque chose, mais dans cet état, il ne fut pas certain de comprendre ce qu’elle venait de lui dire. Elle était désolée ? Pourquoi cela ? La dernière chose qu’il souhaitait, c’était bien qu’elle s’excuse pour ce baiser. Et, soudain, elle reprit la parole. « Je te crois, Nate. » Sous l’effet de la surprise, l’intéressé l’interrogea de ses yeux verts. Puis, dans un second temps, il laissa échapper un nouveau soupir. Et, pour finir, il la laissa venir à lui, sans un mot. Il la serra dans ses bras, contre lui, comme quelques secondes auparavant.

- Tout va rentrer dans l’ordre, murmura-t-il en guise de réponse.

Il l’espérait plus que tout et, pour être franc, ce baiser qu’ils venaient de partager lui avait redonné quelque peu de confiance en leur couple, en ce qu’ils étaient. L’annonce que lui avait faite Haley, cette grossesse, était peut-être un signe, une preuve qu’ils resteraient liés à jamais, qu’ils étaient liés. Dans ce cas, il leur fallait la saisir, profiter de cette seconde chance.

- Tu me manques tellement, souffla-t-il à son oreille, avant de passer une main sous son propre survêtement, celui qu’Hales portait, laissant une douce caresse sur sa peau satinée. Il n’avait aucune idée de la suite. Où cette conversation les mènerait ? Nathan ne connaissait malheureusement pas la réponse à la question. Cependant, il se sentait mieux qu’à son réveil ; comme s’il avait enfin trouvé une preuve de l’amour que la jeune femme lui portait encore, malgré tout.

Spoiler:

Haley James Scott était blottie dans les bras de son époux, s'y réfugiant comme s'il pouvait la protéger de toutes les souffrances, souffrances qu'elle avait affrontées continuellement durant les pénibles mois qui s'étaient écoulés. Les mois où l'homme qu'elle aimait avait disparu, emportant tout espoir d'un bel avenir. La malchance ne l'avait pas épargné, malheureusement. Et celle-ci ne semblait pas diminuer avec les années, au contraire. Les épreuves qu'ils avaient surmontée auparavant, semblait si simples face à la tempête qu'elle avait traversé, cette fois-ci, seule. Préférant fuir, s'isoler, la jeune femme avait refusé toutes les explications que Nathan tentait de lui fournir. Du moins, jusqu'à ce-jour. Depuis qu'elle avait aperçu cette sincérité dans son regard bleu azur, elle ne souhaitait qu'une chose : retrouver la complicité qui animait, jadis, leur couple. Ils avaient vécu beaucoup trop d'épreuves pour de jeunes adultes, mais leur union méritait d'être sauvée, préservée à tout jamais. « Tout va rentrer dans l’ordre. » Ces quelques mots réussirent à l'apaiser, telle une étreinte réconfortante. L'espace d'un instant elle eut l'impression d'être dans les bras de l'homme qui lui murmurait que tout irait bien, qu'ils ferait face aux épreuves ensemble. Cet homme n'était autre que Nathan Scott. Ce sentiment de sérénité, qui autrefois faisait partie de son quotidien, l'envahissait de nouveau sans qu'elle ne puisse s'en départir. L'espoir qui semblait l'avoir quitté, venait la reconquérir, l'inondant graduellement d'un bien-être. Il n'y avait que Nathan qui arrivait à lui procurer cette quiétude, quiétude qui ne l'avait pratiquement jamais quitté depuis leur rencontre. Durant toutes ses années, elle avait connu « Le basketteur arrogant », celui qui se protégeait derrière une solide carapace invisible qu'il s'était forgé et que seule Haley avait réussit à percer, malgré tous les ''méfie-toi'' qui lui étaient constamment répétés. Puis elle avait connu Nathan « le gamin », l'adolescent dont elle était tombée amoureuse. Celui-ci maladroit, mûrissait de jour en jour, commettant parfois des erreurs, mais les corrigeant, devenant ainsi quelqu'un de meilleur... Il avait rapidement succédé à Nathan « L'homme », « Le Mari » puis « Le père de famille ». Toutes ces versions faisaient de lui, ce qu'il était aujourd'hui. Et elle aimait tout ce qu'il était, tout ce qu'il représentait. Malgré les erreurs qu'il avait commises. Prenant peu à peu concsience de la tournure des évènements, Haley plongea son regard sombre dans celui de son époux, tandis qu'elle sentit le souffle chaud et légèrement saccadé de Nathan caresser son visage. Un délicieux frisson parcouru tout son corps, tel un électrochoc, lorsqu'elle sentit les grandes mains de Nathan caresser son dos nu. À ce contact, Haley se mordilla la lèvre inférieure, un désir immense la submergeant, s’emparant de toutes les parcelles de son corps. Lorsqu'elle sentit les bras puissants et protecteurs de Nathan entourer son sa taille, Haley se hissa sur la pointe des pieds, appuyant son front contre celui de son mari. « Tu me manques tellement. » Un faible sourire se dessina sur le visage de la jeune femme lorsqu'il prononça, dans un bruit sourd, ces quelques mots. Elle se perdit alors dans son regard, ses mains s'aventurant fébrilement sous son tee-shirt, prodiguant des caresses le long de son torse parfaitement sculpté, saillant de muscles. Elle avait besoin de sentir son corps contre le sien, d'embrasser ses lèvres, au goût suave, jusqu'à ne plus avoir de souffle... À cet instant, ses sentiments guidaient le moindre de ses gestes. L'amour et le désir qu'elle lui portait alors n'avait jamais été aussi limpide. Haley aimait Nathan, un point c'est tout.

- Tu me manques aussi. J'ai tellement besoin de toi en ce moment.

Dit-elle d'une voix assaillie par l'émotion. Haley se rapprocha dangereusement de son interlocuteur lorsque tout à coup, un éclair doré zébra le ciel. Les volets n'étaient pas fermés, et l'on pouvait apercevoir le violent orage qui s'abattait désormais sur Tree Hill, une pluie abondante atterrissant sur le bitume. Haley ouvrit la bouche, s'apprêtant à prononcer quelques mots, mais une coupure électrique la devança. L'endoit fut alors plongé dans le noir, un noir profond. La jeune femme ne pu retenir un rire franc, amusée. Mais ce rire fut bref, celui-ci prenant fin lorsqu'elle croisa le regard hypnotisant de son époux, la troublant aussitôt. Haley le fixa d'une manière insistante, l'enveloppant d'un regard rempli de sous-entendus.

Là, maintenant, tout de suite, j'ai terriblement faim... de toi.

Susurra-t-elle d'une voix sensuelle, le toisant du regard. Elle élimina la distance qu'il y avait entre-eux, venant déposer une pluie de baisers le long de son cou, déboutonnant sa chemise d'un geste posé. Progressivement ses lèvres continuèrent leur chemin, atteignant son lobe d'oreille qu'elle mordilla sauvagement, lui murmurant une seconde fois qu'elle avait envie de lui. Frôlant légèrement ses lèvres contre les siennes, Haley s'amusait à le faire languir. Mais la tentation fut rapidement trop forte... Un baiser enflammé prit alors forme, tandis que la pluie se faisait plus épaisse, les éclairs plus persistants, le tonnerre grondant, incessant. Succombant entièrement à la caresse troublante que ses lèvres lui procurait, Haley s'abandonna à tel point qu'elle n'eut plus aucune certitude sur le temps, sur la vétiré ou le mensonge, la naissance ou la mort, la douceur ou la violence, l'amour ou le mépris. Aucun contrôle. Aucune notion. Que des caresses infinies, des baisers bestials, des respirations haletantes. Tout se bousculait à présent...

Spoiler:

Haley lovée dans ses bras protecteurs, il eut l’impression de faire un bond dans l’une de leurs photographies. Photographies qui représentaient si bien les moments privilégiés et tendres qu’ils passaient quotidiennement, à une certaine époque. Il ne se passait pas une seule journée sans que leurs regards ne se croisent et sans que le jeune homme ne se sente retomber, sur le champ, plus amoureux encore de cette femme. La femme de sa vie. Ces quelques instants avaient disparus, peu à peu, accompagnant ainsi Nathan Scott dans sa chute. Il détestait celui qu’il était devenu en perdant l’usage de ses jambes. Il détestait cet homme qui oubliait les épreuves qui l’avaient rendu meilleur et plus fort, il détestait ce mari distant qui passait ses nuits sur le canapé et il détestait ce père de famille qui préférait boire, plutôt que de regarder son fils jouer avec un ballon de basketball. Durant quatre mois, Nate n’avait été que l’ombre de lui-même et, à ce moment précis, c’était terriblement gratifiant de sentir que son épouse avait besoin de lui comme à l’époque où ils n’étaient que deux jeunes mariés, lycéens ambitieux et, surtout, très amoureux. L’espace d’un instant, Nathan crut ressentir chaque parcelles du corps de Hales se détendre, s’immiscer un peu plus contre lui, comme si les sentiments de soulagement et de sérénité qui l’envahissaient, prenaient également possession de l’esprit de son épouse. Plongeant son regard clair dans celui de la jeune femme, un sourire amusé se dessina sur son visage lorsqu’il la vit se mordiller la lèvre inférieure. Le jeune Scott ouvrit la bouche afin de s’exprimer mais, remarquant qu’elle se hissait sur la pointe des pieds, il se tut, immobilisant ses grandes mains sur les hanches souples de Haley. Le sourire qu’elle lui adressa, leurs visages à quelques millimètres l’un de l’autre, sa façon de le regarder. Tout cela lui avait terriblement manqué et il se demandait comment il avait pu se montrer aussi passif, durant quatre longs mois, envers une femme, si douce, si attrayante, si parfaite. Sa femme... Ces quelques mois avaient été un enfer, pour la petite famille comme pour leur couple. Nathan s’était senti terrassé, il ne reconnaissait plus celui qu’il avait rêvé d’être. Si proche d’un but qui l’avait animé durant toute son enfance, son adolescence, sa vie, une soirée avait suffi. Tout s’était volatilisé. Au moment où il avait déclaré à son frère qu’il ne sentait plus ses jambes, Nate aurait pu jurer qu’il avait senti tout rêve et tout espoir le quitter, comme s’il ne restait plus que cette soirée et qu’elle resterait gravée en lui, lui rappelant que sa témérité avait tout gâcher. Encore une fois. Enveloppant Hales d’un regard tendre, il chassa ces anciens démons afin de profiter de ce moment, de l’instant qu’ils partageaient, du corps de son épouse contre le sien, de leurs lèvres soudées. Plus rien ne comptait, hormis la complicité qu’ils retrouvaient enfin. « J'ai tellement besoin de toi en ce moment. » Elle ne pouvait s’imaginer à quel point il avait besoin de tels mots. Lors de leur premier engagement, Nate avait promis de la protéger et depuis quelques temps, il se sentait terriblement coupable. Il devrait tenir cette promesse et, au lieu de cela, il était responsable de son mal-être, du malaise qui s’était dressé entre eux. L’entendre lui dire qu’elle avait besoin de lui... Cela lui était vital. Nathan se rendait compte qu’il avait failli dans son rôle de mari et il se promit, au moment même où la jeune femme se rapprocha encore de lui, que cela n’arriverait plus jamais. Alors qu’il s’apprêtait à reprendre possession des lèvres suaves de Hales, un éclair zébra le ciel de la ville. Le jeune homme posa son regard sur l’extérieur et constata qu’un orage éclatait sur Tree Hill. Et, soudain, la lumière s’éteignit. Brusquement. Le rire de la jolie châtaine le ramena quelques années plus tôt. La même ville, le même orage, le même couple. « Là, maintenant, tout de suite, j'ai terriblement faim... de toi. » Lorsque son épouse déposa quelques baisers au creux de son cou, un sourire amusé vint reprendre sa place sur les lèvres du jeune homme et ses mains se remirent à parcourir son dos, ses hanches, son bas ventre, lascivement.

- J’ai toujours aimé la pluie, susurra-t-il à son oreille, déposant précisément un baiser sur sa peau délicate entre chaque mot prononcé. Bouillonnant de passion sous leurs baisers plus ardents les uns que les autres, Nathan entoura la jeune femme de ses bras et fit quelques pas, avançant prudemment dans le couloir. Il la plaqua doucement contre le mur et ses mains partirent à la conquête de la moindre parcelle de sa peau douce, de ce corps qu’il connaissait par cœur depuis de belles années. Pourtant, c’était comme s’il le redécouvrait à chaque fois et, très bientôt, il s’émerveillerait des formes voluptueuses que prendrait ce même corps, au fil des mois. Complètement saisi par cette perspective, il commença à déboutonner le jean de Haley, se laissant guider par une impulsion de désir, sous l’ivresse de leurs baisers et de leurs caresses.

Remarquant qu’elle se délectait de le faire languir, le jeune homme ralentit ses gestes tendres et précis, afin de se livrer au même jeu qu’elle. Cependant, cela ne dura pas bien longtemps. Envoûté par son parfum et son regard aguicheur, il passa une main dans ses cheveux, afin de replacer une mèche brune derrière son oreille, reprenant dominance de son cou, déposant ses lèvres sur chaque millimètre de peau hâlée et délicieusement parfumée. Ses mains s’introduisirent, à nouveau, sous le survêtement qu’elle portait si bien et, n’y tenant plus, il le lui retira avec une délicatesse saisissante, une douceur infinie. Ses lèvres se reposèrent, ensuite, sur celles de Hales, s’y attardant le plus longtemps possible. Le son de la pluie s’abattant sur la ville semblait se mêler à leurs respirations saccadées. Tout semblait se marier à perfection ; leurs gestes, leurs souffles troublés, leurs deux corps.

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De délicieux frissons envahirent l'intégralité de son corps lorsqu'elle sentit les mains de son époux parcourir ses hanches, son dos, son bas-ventre. Un sourire coquin naquit alors sur son visage. Il n'y avait aucun mot pour décrire tout le bonheur qui l'habitait à cet instant précis, l'inondant d'une sérénité palpable. La jeune femme sentit chacun de ses membres se détendre, s'abandonnant totalement à l'étreinte troublante qu'il lui procurait. Le corps de son époux contre le sien, sa respiration saccadée effleurant son visage, ce tendre sourire qu'il affichait, ses mains gigantesques qui la couvraient de mille caresses ainsi que son cœur qui battait à l'unisson avec le sien. Tous ces petits gestes qu'il lui prodiguait, la comblaient entièrement. La jeune femme le fixa d'une manière intense, se mordillant la lèvre inférieure. Le désir se lisait sur chacun de ses traits angéliques. Le corps de son époux lui avait terriblement manqué ces derniers mois, les mois pénibles qui avaient suivi l'accident. À ce moment précis, elle avait besoin de ses mains, de ses épaules, de ses reins, de sa voix. Ces besoin étaient vitaux. Pour la première depuis très longtemps, la jeune femme se sentait en sécurité, blottie dans les bras protecteurs de Nathan, rien ne pouvait l'atteindre. Elle était enfin sereine, heureuse. Son cœur palpitait paisiblement contre sa poitrine, tandis qu'elle exhalait un soupir de satisfaction, se délectant de chaque infime instant qui s'enchaînait parfaitement les uns aux autres. Ses lèvres s'échouèrent lascivement contre son cou, déposant des baisers sensuels le long de celui-ci, savourant le goût exquis de sa peau. Ardemment, ses lèvres reprirent leur course aux baisers et atterrirent sur la bouche de Nathan, qu'elle emprisonna sous l'emprise d'un fougueux baiser. La châtaine accentua le baiser qu'ils partageaient, devenant de plus en plus passionné, brûlant. Leurs langues se cherchèrent puis se trouvèrent, s'amusant à se caresser. Ce n'est que plusieurs minutes plus tard qu'elle mit fin au baiser, à bout de souffle. « J'ai toujours aimé la pluie. » Un sourire malicieux se dessina sur le visage de la jeune femme lorsque Nathan prononça ses quelques mots. En effet, ils avaient vécu des moments inoubliables sous la pluie, cette pluie qui avait, fréquemment, animé leurs ébats. Tout avait débuté lors d'une dispute au sujet de photos pornographiques trouvées sur internet. Mais cette dispute avait été brève, se concluant sous une pluie abondante et épaisse. « Parce que je suis désolé, parce que je t’aime et parce que tu es tellement jolie quand tu es toute ruisselante de pluie que je vais être obligé de t’embrasser. » Furent les mots qu'il avait prononcé ce jour-là. C'est d'ailleurs ensuite qu'il lui demandait sa main. Elle se souvenait de tout. Les paroles sincères et percutantes qu'il avait prononcé resteraient à tout jamais gravées dans sa mémoire. « Je sais que je t’aimerai toute ma vie. C’est toi ma famille maintenant. Tu es ma seule famille. Je ne veux surtout pas te perdre. Épouse-moi. » Et elle avait accepté. Terrorisée, confuse, Nathan avait réussi à l'apaiser avec un simple sourire. Elle avait alors réalisé qu'il était le seul, l'homme de sa vie, celui auprès de qui elle voulait vivre, fonder une famille, mourir. Une deuxième ''escapade'' sous la pluie avait succédé, puis une troisième. « J’étais malheureux, mais j’étais quand même fier de toi, tous les jours. » Sur ses belles paroles, une nuit passionnée avait prit forme, celle-ci avait tout d'abord débuté sur le capot d'une voiture puis s'était terminée dans le lit conjugale, occupé par des passagers follement épuisés. « C'est impossible d'être aussi amoureux! » Ces quelques mots résultaient également d'une nuit passée sous la pluie, sur un terrain de foot aspergé par des arroseurs, où ils s'étaient prouvés à maintes reprises leur amour. La pluie était très symbolique de leur union, tout comme les fleurs violettes, la plage de Tree Hill, le fameux bracelet aux billes colorés qu'elle arborait au poignet, le nombre 23 -numéro de maillot du grand Scott- tatoué au creux de ses reins, sans oublier le fameux Always accompagné d'un Forever. Ils avaient partagé de merveilleux moments sous la pluie et ce qu'ils vivaient présentement ferait sans doute partie des bons souvenirs qu'ils se remémoreraient dans quelques années, sourire accroché aux lèvres.

Amène-moi au septième ciel.

Susurra-t-elle d'une voix légèrement enrouée, le fixant d'une manière aguicheuse. L'instant d'après, la jeune femme se retrouva plaquée contre un des murs, sous l'emprise de Nathan, de ses caresses. Replaçant une mèche de cheveux qui tombait sur son visage, les lèvres du jeune homme explorèrent délicieusement son cou. Haley étouffa alors un léger gémissement, laissant tomber sa tête vers l'arrière, s'extasiant. Ses mains se firent rapidement plus baladeuses, lui retirant son tee-shirt d'un geste pressé. Celui-ci virevolta dans la pièce, atterrissant sur le sol. Le survêtement qu'elle portait ne tarda pas à aller le rejoindre, accompagné de son jean. La jeune femme déposa son front contre le sien, son regard s'ancrant à celui-de son époux. Haley frémit lorsqu'elle croisa le bleu azur de ses yeux, hypnotisée par celui-ci. Il y avait tant de désir, tant d'amour dans ce regard. Tendrement, elle déposa ses lèvres contre les siennes, partageant ainsi un baiser emprunt de douceur et de sincérité. Celui-ci s'éternisa, s'attardant à la divine caresse de leurs lèvres entremêlées.

Je t'aime Nathan Scott.

Avoua-t-elle dans un murmure, après avoir mis fin à leur baiser, la respiration haletante. Ses jambes s'enroulèrent autour de la taille de son époux, tandis que celui-ci la soutenait. Hâtivement, ils se retrouvèrent dans la chambre conjugale, chavirant sur le lit... On pouvait clairement entendre la pluie marteler la toiture ainsi que le tonnerre grondant. Faiblement éclairée par les éclairs, ses frêles mains vinrent à la rencontre de la nuque de Nathan, qu'elle caressa, puis de son cou, son torse, son bas-ventre, continuant sa descente jusqu'à ce qu'elle atteigne la boutonnière de son jean. Légèrement fébrile et maladroite elle le défit tandis que ses lèvres embrassaient chaque infime partie de son torse au parfum suave et aux muscles parfaitement sculptés.

Spoiler:

Ses lèvres s’attardaient toujours plus longuement, et avec toujours plus de gourmandise sur le cou de la jeune femme, sur ses lèvres. Il les effleurait simplement, dans une douce caresse ou il s’en emparait, sous un baiser plus ardent et convaincant, cédant au désir que lui procuraient les regards langoureux de son épouse. Alors qu’il parcourait le bas de son dos, ses reins de ses grandes mains, il sentait leurs deux cœurs battre dans un même temps, comme il entendait la pluie marteler contre le pavage et les fenêtres de la maison, comme il percevait le tonnerre gronder et se rapprocher de la petite ville. L’orage se montrait plus violent, les éclairs semblaient diviser le ciel de toute part, mais rien n’avait d’importance outre Haley. Son corps. Son parfum exquis et sa peau brûlante. Bien que leur couple ait été en danger durant de longs mois et bien qu’elle ait pu sérieusement en douter, elle avait toujours été la seule. La seule avec qui il souhaitait partager ces instants parfaits, cette intimité. La seule qui avait le pouvoir de l’apaiser. Et la seule qui le rendait brave et résistant. Cependant, Hales était également celle qui pouvait le rendre complètement vulnérable et maladroit à seize comme à vingt-deux ans. Lorsqu’il s’agissait de son épouse, le jeune homme réagissait très souvent au quart de tour, il ne prenait pas la peine de réfléchir posément. Au contraire, il fonçait, tête baissée. Chose qu’elle lui reprochait fréquemment et, surtout, lui avait reproché dernièrement. Il ne pouvait, pourtant, s’empêcher de réagir et de prendre sa défense. Et cela, même s’il avait déjà connu les conséquences d’une bagarre dans un bar et même si elle lui demandait de ne pas porter d’attention et de se calmer. Cela lui était totalement impossible et s’il admettait qu’il avait tort d’agir avec une telle impulsion, il était certain d’être dans le vrai lorsqu’il défendait la femme qu’il aimait. Ceci était peut-être un prétexte de dispute dans le couple, mais il savait qu’il ne pourrait rester assis les bras croisés alors qu’Haley était publiquement humiliée. En réalité, ce genre de dispute ne s’était jamais provoqué avant que Nathan n’ait eu son accident et il comprenait que son épouse craignait que cela ne se reproduise. Les mois qu’il avait passé dans ce fauteuil roulant appartenait au passé, certes, mais il ne les oublierait pas en un claquement de doigt. Ces mois avaient détruit plus qu’une carrière professionnelle. Ils avaient aidé à déstabiliser leur couple, à le fragiliser. Et, jusqu’à cet instant, à le démanteler. Pour la première fois depuis de nombreux jours, le jeune homme voyait un espoir de la reconquérir, de lui prouver qu’il l’aimait toujours plus. Pour la première fois depuis des jours, il était persuadé que les choses rentreraient dans l’ordre. « Je t’aime Nathan Scott ». L’intéressé posa ses yeux sur la jeune femme et un sourire naquit au coin de ses lèvres, se remémorant les instants où ils s’étaient murmurés ces quelques mots.

« Ecoute, je veux pas que tu aies l’impression que je force les choses ou que je suis en demande, même si je le suis parfois un peu. C’est dur d’attendre pour quelqu’un d’amoureux. Et je suis amoureux. Je t’aime, Haley. Ca aussi, ça me fais peur mais je t’aime. » La première fois qu’il lui avait fait cette aveu, ils étaient tous deux assis sur un banc, en ville, tentant de régler les tentions du tout jeune couple qu’ils formaient. Depuis ce soir-là, l’amour qu’il lui portait n’avait cessé de croître et le jeune homme se demandait constamment comment il était possible d’aimer quelqu'un aussi inconditionnellement qu’il l’aimait. « Haley. Je t’ai demandé de m’épouser parce que je voulais passer ma vie avec toi. C’est toujours ce que je veux. Je t’aime, Haley. » Au moment où il avait prononcé ces paroles, Nathan y croyait plus que jamais. Il se trouvait alors devant une épouse qu'il ne reconnaissait plus très bien. Il l'avait laissée s'en aller pour une tournée, accompagnant ainsi Chris Keller, elle lui avait échappé, il l'avait vue révélé à la télévision qu'ils formaient un couple. Cette période avait, sans aucun doute, été la plus difficile dans la vie du jeune homme. Sans elle, il avait perdu tout repère, il était complètement perdu. Et, lorsqu'il s'était enfin décidé à aller la voir, Haley lui avait répondu que tout était allé trop rapidement. Jamais il n'avait eu à faire face à une situation aussi douloureuse que celle-ci et Nathan avait souvent comparé cette période noire sans la femme de sa vie, à celle qu'il avait vécue durant ces quatre mois sans l'usage de ses jambes. « Tous ça ne tient qu’à un fil. Je t’aime. Je ne veux plus jamais avoir aussi peur de te perdre. Alors, fais bien attention à toi. » Une autre étape à surmonter; la fusillade au lycée et la mort de son oncle Keith. Le jeune homme s'était alors aperçu de la chance qu'il avait et, surtout, de l'amour qu'il portait à Haley, malgré un certain musicien et une tournée qui auraient pu les séparer. Ils s'étaient retrouvés et c'était à ce moment-là qu'il eut envie de réofficialiser leurs voeux, afin de prouver à tout leurs proches à quel point il aimait son épouse.

- Je t’aime aussi, Haley James Scott, souffla-t-il en refermant la porte de la chambre conjugale, alors qu’il tenait toujours Haley fermement contre lui. Plus que tout, ajouta-t-il dans un murmure, frôlant les lèvres de la jeune femme des siennes.

L’amour et le désir qui l’habitaient à cet instant précis se ressentirent dans la façon qu’il eut de renverser la jeune femme sous lui, sur le lit, dans la façon qu’il eut de reprendre possession de ses lèvres. Comme d’ordinaire, le jeune homme prenait son temps. Chaque instant partagé avec la femme qu’il aimait méritait d’être savouré, apprécié. Il redécouvrait chaque parcelle de son corps, alors qu’elle défaisait la boutonnière de son jean. Jean qui ne tarda pas à venir s’échouer sur le sol. Il déposa de nombreux baisers ardents sur son ventre plat qui lui était entièrement exposé, avant de remonter sensuellement le long de son corps flamboyant, laissant une trace de ses lèvres sur chaque infime partie de sa peau. Leur chambre était éclairée par les éclairs qui ne cessaient de se croiser dans le ciel orageux et cette faible lumière la rendait plus belle et désirable que jamais. Malgré cette mi-obscurité, le jeune homme devinait chacun des traits de son visage, chacune des courbes de son corps. Il la connaissait par cœur, mieux que personne et, néanmoins, il ne se lasserait jamais de la retrouver et de lui prouver à quel point il l’aimait, et cela toute une nuit durant. Il devinait la teinte que prenaient ses yeux lorsqu’elle était sereine, il percevait la forme de sa bouche, le sourire au coin de ses lèvres, il voyait précisément la couleur de sa peau délicieusement hâlée. Tendrement, Nathan lui murmura combien elle était belle, combien elle le rendait fou tellement il éprouvait d’amour pour elle, un doux sourire sur le visage ; et ses mains reprirent leur course, caressant lascivement son ventre, ses hanches, s’attardant longuement sur ses cuisses.

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NOTE DE L' « AUTEUR » - Hum. Le post devient légèrement ''chaud''. Donc, cœurs sensibles s'abstenir. Je tiens à préciser à tous jeunes innocents, puritains qui auraient la malencontreuse habitude de suivre notre sujet, de ne pas lire ce qui suit *sifflote* J'dis ça pour votre bien hein, et encore là, ça va, il n'y a encore rien de trop choquant xD

HJ - Hum, je tiens à dédier ce post à ma fan numéro 1 [XD], alias ma slut, alias ma siamoise, alias Quentin. Je t'aime. Et je tiens à dire que c'est faux, je ne suis pas plus perverse que toi. Bref régale-toi bien .

Piégée contre le matelas du lit et le corps athlétique de Nathan, leurs corps se frôlèrent, se caressèrent dans une légère pression, un faible frôlement. Lorsqu'il couvrait son ventre de baisers, de saisissants frissons percutèrent sa colonne vertébrale. Nathan semblait connaître toutes les terminaisons nerveuses de son corps, toutes les issues sensibles qui avaient le don de la rendre brûlante, brûlante sous sa peau, brûlante de désir. Dans un geste gourmand, elle mordilla la lèvre inférieure de son époux, lui lançant un regard affamé, langoureux. Dans la pénombre, légèrement éclairée par la foudre, le tonnerre ne cessait de se rapprocher, percutant, faisant naître des étincelles dorées dans le ciel, reflétant sur leurs corps enflammés, leurs peaux fiévreuses. Haley plongea son regard coquin dans celui bleuté de Nathan, frémissant sous les frôlements, les caresses qu'il lui prodiguait dans une effervescence infinie, illimitée. Ses grandes mains, un tantinet maladroites, s'amusaient à poser une caresse ardente sur son dos, ses reins, inlassablement. Un délicieux tremblement prit possession de sa mâchoire, se crispant, lorsqu'il lui susurra combien elle le rendait fou, à quel point elle était désirable. Un sentiment de quiétude, de bien-être l'envahit alors, la comblant. Elle était comblée. Elle était comblée, insista-t-elle. Ces quelques mots semblaient si lointains, si étrangers, mais si familiers à la fois. Ils semblaient découler d'une vie antérieure. Une vie où leur amour était suffisant, où ils se suffisaient, où un simple sourire pouvait guérir toutes les blessures, si profondes furent-elles... Un paisible sourire illuminait son visage alors que ses mains achevèrent de déboutonner son jean, celui-ci virevoltant dans la pièce et touchant le sol. Gourmande, ses frêles mains poursuivirent leur trajet, parcourant sa taille lascivement, pianotant sur son torse gonflé de muscles et atterrissant progressivement vers son caleçon, prenant appui sur ses fesses tandis que sa langue s'amusait à suivre la courbe de son cou. Son regard teinté par le désir le fixa d'une manière insistante, sensuelle. Dans ses bras, elle avait l'impression de revivre leur première fois, première fois qui resterait à jamais gravée dans sa mémoire... Cette nuit-là, elle lui avait offert son cœur, son corps, son âme. Sans frontière, sans limites. Ils n'avaient fait plus qu'un, s'abandonnant entièrement, se donnant corps et âme l'un à l'autre.

•• Après avoir partagé un baiser des plus fougueux, Haley poussa d'un geste vif la porte de la chambre. Celle-ci se referma dans un bruit sourd, faisant ainsi tomber le fameux panneau « Lune de Miel ». Avant même qu'elle ne puisse prononcer ne serait-ce qu'un mot, elle sentit les lèvres brûlantes de Nathan atterrir sur sa bouche. Légèrement fébrile, elle parcourut le torse de son mari, ses mains se posant délibérément sur la boutonnière de sa chemise. La jeune femme défit un bouton, puis deux. Ils se détachèrent finalement l'un de l'autre, la respiration haletante. Fébrile, son regard vint caresser son époux, s'ancrant à lui. Cet air de gamin qu'il arborait, cette courte chevelure sombre au parfum si délicat, ces petites fossettes qui se formaient au creux de ses joues lorsqu'il affichait un sourire, ces magnifiques yeux bleus. Ce regard si profond. Elle s'y attarda plus longuement. Elle aurait voulu plonger dans cet océan azur et y rester toute une éternité. En apercevant cette sincérité dans son regard, les nombreuses craintes qui la consumaient de toute part, s'évaporèrent aussitôt. Elle n'avait plus peur désormais, elle lui faisait entièrement confiance. La jeune femme frémit lorsque les mains de son époux partirent à la rencontre de ses hanches, se perdant dans son dos où ses doigts défirent la fermeture éclair de sa robe blanche. Le tissu soyeux toucha rapidement le sol, laissant apparaître son corps frêle et désirable. Ses joues s'empourprèrent lorsqu'un sourire de satisfaction se dessina sur le visage du jeune homme, admirant ce corps qu'il avait tant de fois imaginé toucher, prendre... Deux paires de yeux se rencontrèrent, une lueur de désir les illuminant. Dans un geste précis, Haley déboutonna les derniers boutons de sa chemise, lui retirant à la hâte, telle une furie. Les évènements qui suivirent se bousculèrent. Nathan lui murmura qu'il l'aimait et qu'il avait envie d'elle, puis déposa quelques baisers humides au creux de son cou. La jeune femme répondit à ses baisers en lui mordillant le lobe d'oreille et en susurrant d'une voix sensuelle que cette envie était réciproque. Nathan l'entraîna ensuite vers le lit où il l'étendit délicatement, s'allongeant sur elle. D'un geste posé, il dégrafa le soutien gorge de son épouse, parcourant tantôt son ventre, tantôt ses seins, ne négligeant aucune parcelle de son corps. Haley frémit une énième fois, perdue sous ses lèvres humides, sous ses grands mains qui ne cessaient de lui prodiguer de délicieuses caresses. Tandis que leurs lèvres étaient scellées dans un ardent baiser, les mains frêles de la jeune femme se retrouvèrent rapidement sur la ceinture de Nathan, lui retirant. Rapidement, leurs vêtements se retrouvèrent entassés sur le sol. Le nouveau marié entoura sa femme de ses bras, l'encerclant, celle-ci répondit entièrement à cette étreinte, voulant le sentir contre elle, voulant le sentir en elle. Frémissant sous les lèvres de Nathan qui parcouraient en ce moment sa nuque, ses seins contre le torse du jeune homme, les paupières closes, elle profitait simplement du moment, savourant la moindre seconde qui s'écoulait. Les mains de Nathan descendirent le long de son corps et finirent leur course sur les hanches de Haley, se positionnant au dessus d'elle, appuyant ses coudes contre le matelas spongieux. Tremblant de tous leurs membres, ils ne firent bientôt plus qu'un, bercées par leurs émois. Nathan la pénétra doucement, dans un mielleux mouvement de bassin. Tous ses gestes, ses vas et viens, étaient d'une tendresse ainsi que d'une jouissance palpable, d'une douceur indescriptible à tel point qu'Haley ne ressentit aucune douleur lorsqu'elle sentit son membre la traverser. Nathan la fixait de manière à garder un contact visuel durant l'acte, auquel elle répondit. Ce corps à corps passionné était tout simplement parfait, tel un rêve, un septième ciel qu'elle n'aurait jamais cru pouvoir atteindre. Même dans ses rêves de petite fille, elle n'aurait imaginé une première fois aussi magique. Ses coups de bassin se firent plus puissants, insistants, mêlant sauvagerie et douceur. Au rythme de leurs bassins, leurs deux cœurs battaient l'un pour l'autre, à l'unisson. Un râle de plaisir s'échappa de ses lèvres lorsque Nathan réussit à lui faire atteindre son premier orgasme. À ce moment précis, Haley James Scott ne parvenait plus à contenir tout le plaisir qui la consumait, qui l'animait, la divisant de toute part. Elle n'avait jamais cru que faire l'amour pouvait être aussi bon. Et Dieu que le sexe avec Nathan était bon. La plupart des personnes disaient être déçu à la suite d'une première expérience sexuelle, mais ce n'était pas son cas, au contraire. Nathan semblait déjà connaitre son corps à la perfection, comme s'ils avaient été créé l'un pour l'autre. Elle frémit en pensant au plaisir qu'il lui apporterait, à l'extase qu'elle atteindrait après quelques entraînements torrides. Comment le sexe pouvait-il être meilleur qu'il ne l'était à cet instant ? C'était impossible, inimaginable. L'extase, elle l'avait atteint dès les premiers vas et viens pointilleux. Partageant un énième baiser, ses gémissements se perdirent dans la bouche de Nathan... ••

Tu m'aimes plus que tout, hum ?

Un air malicieux illuminait son visage tandis qu'elle répétait les paroles qu'il avait prononcé quelques instants plus tôt.

Alors prouve-le !

Déclara-t-elle dans un murmure légèrement rauque, voilé. La jeune femme se révéla plus émoustillée que jamais. Son ventre se contracta violemment tandis qu'elle sentait l'érection de son époux contre son bas ventre. À ce moment précis, une douleur exquise pris possession de son estomac... Haley avait envie que Nathan lui fasse l'amour. Avec passion. Avec amour. Comme si leurs vies en dépendaient. Haley s'agrippa, se pressa contre Nathan tandis que ses jambes s'enroulaient autour de son bassin. Le baiser qu'ils partageaient s'intensifiait, s'approfondissait, sa langue jouant avec la sienne. Il ne prit fin que plusieurs minutes plus tard, assoiffés d'oxygène. Son regard suppliant vint s'ancrer à celui de Nathan, le fixant de manière à l'implorer de ne pas la faire attendre plus longtemps...

Spoiler:

•• Après lui avoir demandé de rester avec lui cette nuit, Nathan posa son regard sur Haley qui poussa doucement la porte de la chambre afin qu’elle se referme. Il lui avait demandé de venir le voir pour la féliciter sur sa chanson, sur la maquette que Chris lui avait fait enregistrer et il n’avait absolument pas prévu ce qui était en train de se passer. Mais le simple fait de goûter à ses lèvres, quelques courtes secondes, l’avait rendu totalement vulnérable. Depuis le moment précis où il avait humé le délicat parfum de ses cheveux, il était le Nathan Scott d’il y avait quelques mois. Il avait fait l’erreur de croiser son regard, de s’y attarder plus longuement qu’il ne l’avait fait ces derniers jours et il y lut un désir auquel il ne s’attendait pas et qui le surprit, et qui le remplit d’espoir. Alors qu’elle soutenait son regard, le jeune homme se leva de son lit, sans rompre ce contact visuel, et s’approcha de celle qu’il aimait. Oui, il en était persuadé. Malgré des aveux brutaux, plusieurs kilomètres, un ultimatum, des espoirs brisés ; il l’aimait. Ses yeux s’ancraient à ceux de son épouse, tandis qu’il déposa une douce caresse sur la joue de la jeune femme. Et la sensation enivrante de sa peau contre la sienne fit fondre ses dernières résistances. Résistances qu’il tentait vainement de maintenir, afin de se souvenir de la souffrance qu’il avait éprouvé durant les longs mois de l’absence de Haley, partie pour une tournée. Mais cette souffrance n’était plus, elle semblait fondre également. Il se pencha vers elle et déposa un baiser sur ses lèvres si sensuelles ; il l’embrassa avec douceur, dans un premier temps, mais, plus les secondes s’écoulaient et plus il s’y attardait avec avidité. Tout en elle lui avait manqué d’une telle intensité ; il ne s’en apercevait réellement qu’en cet instant. Alors qu’il avait espéré retrouver l’innocence du baiser qu’ils avaient partagé quelques minutes auparavant pour lui permettre de contrôler la situation de leur couple, Haley y répondit avec tant de fougue qu’il vit ses espoirs de lui résister s’évanouir. Il lui avait toujours été impossible de lui résister. Sa vue le mettait en permanence dans le même état ; son corps tout entier ne désirait que sentir celui de la jeune femme contre lui, ses lèvres réclamaient la douceur et le goût des siennes. Elle avait fait tomber tous les murs derrière lesquels il avait tenté de se barricader. Il se retrouvait complètement désarmé face à elle et, étrangement, rien n’était plus agréable. Oubliant alors que leur couple était en péril, oubliant les dernières difficultés et l’histoire de divorce, il prit entière possession de sa bouche, obéissant à son cœur et à tout son corps qui la désirait plus que jamais, pressant fiévreusement son corps contre le sien, comme s’il ne pouvait supporter le moindre espace entre eux. La respiration saccadée, ils mirent fin à leur baiser afin de reprendre leur souffle et, avec un séduisant sourire, il défit la fermeture éclair de la petite veste en coton qu’elle portait. Ses gestes pressés ne firent que démontrer d’avantage la soif de Haley qu’il ressentait à ce moment précis et la vue de sa peau hâlée ne fit qu’accélérer les battements de son cœur. Se penchant à nouveau vers la jeune femme, Nathan parsema son cou de baisers voluptueux, effleurant sa peau de ses lèvres humides, ses grandes mains parcourant le creux de ses reins avec effervescence. Quelques secondes plus tard, il l’embrassa à nouveau, tandis qu’il la fit basculer sur son lit. Ses mains s’introduisirent sous son débardeur blanc, et il ne put réprimer le soupir de bien-être qui s’échappa de ses lèvres lorsqu’il sentit le doux contact de sa peau parfumée sous le bout de ses doigts. Quittant sa bouche pour quelques secondes, il se redressa et retira son tee-shirt qu’il laissa retomber sur le sol avant de s’allonger sur Haley à nouveau. Leurs lèvres se retrouvèrent rapidement, ainsi que leurs langues qui se remirent à se chercher, à jouer. Tout semblait si naturel qu’il avait du mal à restituer les derniers évènements. Pour Nathan, présentement, ils étaient le couple qu’ils avaient toujours été. Sa bouche glissa doucement le long de sa peau et, rapidement, elle se retrouva au niveau de son bas-ventre. Il y déposa quelques baisers furtifs avant de retirer son débardeur afin que son ventre lui soit totalement exposé. Le reste de leurs vêtements ne tardèrent pas à rejoindre les autres sur le sol et, pour la première fois depuis plusieurs mois, leurs deux corps ne tardèrent plus à n’en former plus qu’un... ••

« Tu m’aimes plus que tout, hum ? » Nathan revint à la réalité, un sourire naissant au coin des lèvres. Il était loin de se plaindre de ce retour, bien que le souvenir qui avait pris possession de son esprit fût l’un des moments les plus beaux qu’ils avaient partagés. Mais le ton de Haley finit de le convaincre que la réalité était bien mieux que de merveilleux souvenirs. Des retrouvailles, comme à l’instant. Tandis qu’ils pensaient se perdre à jamais, leur amour leur prouvait encore une fois qu’il était à toute épreuve, inconditionnel. La jeune femme avait peut-être douté de sa sincérité et de l’amour qu’il lui portait, ces derniers jours, mais Nathan était certain qu’elle n’en avait plu et cette pensée l’apaisa, fit tomber tous les doutes des dernières semaines. Lorsque son épouse enroula ses jambes galbées autour de lui, il voulut lui répondre qu’il lui prouverait son amour de mille façons possibles toute la nuit durant, mais ses mots s’étouffèrent dans le baiser qu’ils partageaient déjà. Cependant, cela n’avait pas grande importance. Mieux que les mots, il lui apporterait une réponse avec des actes. Le non-verbal était aussi nécessaire que le verbal, si ce n’était plus... Alors que leur baiser prit fin doucement, visiblement tous deux contrariés de devoir quitter les lèvres de l’autres durant quelques secondes, il croisa son regard suppliant. Son cœur se mit soudainement à battre plus rapidement et plus intensément, comme si Nathan ne répondait plus réellement de ses actes. Ne quittant pas ses yeux magnifiques, il se positionna au-dessus d’elle et prit amoureusement possession de son corps. Sa respiration se saccadait, alors que ses mouvements de bassin se firent plus insistants, alors qu’il parcourait chaque infime partie de ce corps qu’il connaissait par cœur, mais qu’il redécouvrait toujours avec autant de plaisir et d’appétit. La pluie martelait le toit, le tonnerre grondait, incessant mais rien n’avait d’importance outre Haley. Ses va et vient se faisaient plus rapides et, n’y tenant plus, il brisa la distance qui séparait leurs lèvres afin qu’elles se frôlent à nouveau, formant un baiser fiévreux, passionné, les mains de Nathan s’immobilisant au niveau de la taille de la jeune femme. Il rouvrit doucement les yeux, les ancrant à nouveau dans le regard brillant de Haley. Dieu ce qu’elle pouvait être belle ! Et plus il la regardait, plus il la trouvait désirable et parfaite. Cela ne changerait jamais. Elle se sublimait avec le temps, comme son amour pour elle ne cessait de croître. A chaque seconde, il pouvait le sentir grandir et, dans leurs moments d’intimité comme celui qu’ils partageaient à l’instant, il se demandait souvent comment son cœur pouvait supporter une telle dose d’admiration, de passion et de tendresse dans un même temps, car il éprouvait tout en même temps. Il n’était pas un jour sans que le jeune homme ne se vante d’avoir épouser la plus fabuleuse des femmes qui lui avait donné le plus merveilleux des petits garçons et qui allait lui donner un autre extraordinaire petit être. A cette pensée, il l’enveloppa d’un regard tendre et amoureux, ses mains se remirent à parcourir son corps brûlant, ses coups de bassin redoublant d’intensité. Le couple faisait l’amour depuis un long moment, bien que les moments comme celui-ci ne leur semblaient jamais assez longs, soudés l’un contre l’autre, ressentant le souffle chaud de l’autre. Leurs yeux ne se quittaient que lorsqu’ils partageaient un baiser emprunt de douceur et d’ardeur, que lorsqu’ils laissaient s’échapper un râle de plaisir d’entre leurs lèvres. Bientôt, en une fraction de seconde, alors qu’il rassembla ce qu’il lui restait d’énergie dans un dernier mouvement de bassin, murmurant de belles paroles à l’oreille de la jeune femme,, il sentit une vague de plaisir immense traverser tout son corps...

Après leur moment d’intimité, il se détacha doucement du corps de son épouse, reprenant son souffle, apaisant son cœur qui battait. La pluie s’était calmée et Nathan ne prononça mot, s’allongeant sur le dos, afin de ne pas briser le silence, de laisser régner l’ambiance calme et reposante de la chambre conjugale. Cependant, il ne put rester ainsi bien longuement et ne pus s’empêcher d’entourer la jeune femme de ses bras, la blottissant contre son corps. Avec un sourire doucereux, il posa son regard sur ce corps qu’il avait pris quelques minutes plus tôt. Corps qu’il connaissait si bien, depuis la première fois. Il n’avait suffit que d’une seule fois pour qu’ils se comprennent et ressentent qu’ils avaient besoin des mêmes choses, de la même attention. C’était alors la première fois que le jeune homme avait connu cette sensation-là. Haley n’avait pas été la première femme avec qui il avait passé la nuit. Par ailleurs, il n’avait jamais « passé la nuit » avec elle ; c’était tout autre chose. Et qu’est-ce qu’il avait apprécié de découvrir le sentiment qui avait envahi chaque parcelle de son corps lorsqu’il avait fait l’amour à la femme qu’il

! Bercé par le souvenir de leurs premiers émois, sa respiration devint plus lente, plus reposée et, ne la quittant du regard, il lui prodigua une énième caresse, avant d’immobiliser sa main sur son ventre, qui protégeait déjà leur second enfant...

Spoiler:

Haley plongea son regard dans celui de son époux tandis qu'il se positionnait au dessus d'elle. Son cœur heurta violemment les parois de sa poitrine, comme la première fois. Elle se sentait vivante, terriblement vivante. Tous ses sens semblaient amplifiés. La respiration brûlante de son époux caressait délicieusement son visage tandis qu'elle discernait le sexe de Nathan qui effleurait le sien, follement humide, dans un savoureux mouvement de bassin. La jeune femme se mordilla la lèvre inférieure, plongeant son regard insistant dans celui de son époux. Tel un besoin essentiel, elle voulait le sentir en elle, souhaitant ne faire plus qu'un avec le corps athlétique de son mari. Lorsqu'elle sentit son membre la pénétrer en un coup tendre et rapide, elle gémit aussitôt. Il la maintenait fermement par les hanches tandis que ses mains frêles vinrent délibérément se poser sur les fesses de Nathan, prenant appui. Ses vas et viens étaient si puissants, à tel point que des soupirs et cris de plaisir s'évadaient constamment de ses lèvres, plus éloquents les uns que les autres. Tendrement, ses jambes s'enroulèrent autour des hanches de Nathan, lui offrant un accès plus dense, plus intense. Sa respiration accélérait au rythme de leurs mouvements, tandis qu'elle enfonçait ses ongles dans la chair de son dos, jouissant sans retenu. Tout semblait si irréel, tel un rêve ; Haley savourait chaque instant, la crainte de se réveiller l'envahissant de toute part. Sous le contrôle de son époux, ses yeux ne le quittaient pas, admirant la flamme qui animait son regard azur. Leurs ébats se firent passionnés durant une bonne partie de la journée, testant de nouvelles positions, s'amusant à redécouvrir le corps de l'autre, assouvissant leurs moindres désirs sans trouver rassasiement. Les orgasmes, elle ne les comptait plus. Ce n'est que plus tard dans la soirée qu'elle atteint farouchement un énième orgasme, tremblant de tous ses membres. Un orgasme bouleversant. Couverte de sueur, elle incita son mari à rester en elle encore un instant tandis qu'il pouvait l'entendre gémir de plaisir, susurrant « Nathan... » à de faibles intervalles. Elle se laissa tomber mollement sur le dos, poussant un dernier soupir, à court de souffle. Elle appuie sa tête contre le coussin tandis qu'elle luttait pour retrouver une respiration régulière.

Hum... Toujours aussi doué, Scott.

Souffla-t-elle d'une voix rauque, se blottissant contre le corps suant de son époux. Graduellement, un délicieux silence s'installa, mais ce silence n'était pas pesant, au contraire. Ils n'avaient besoin d'aucun mot pour décrire ce qu'ils venaient de vivre, ce qu'ils ressentaient à cet instant. Tout cet amour, cette sérénité. La main de son époux contre son ventre, les paupières closes, un doux soupir s'échappait de ses lèvres.

Comment ai-je pu vivre quatre mois et vingt-et-trois jours sans un tel plaisir ?

Demanda-t-elle avec gaîté. En effet, ils n'avaient pas fait l'amour depuis l'accident qui avait bouleversé trois vies. Jadis, leurs ébats étaient plus que réguliers alors l'attente fut terriblement pénible. D'ailleurs le fait qu'elle ait compté ce temps ''d'abstinence'' ne faisait que le prouver. Un sourire amusé se dessina sur le visage tandis qu'elle ouvrait les yeux, posant un tendre regard sur son époux. Il était tellement beau malgré sa chevelure qui semblait lutter contre l'humidité. Un léger grognement s'échappa de ses lèvres lorsque sa main vint à la rencontre de sa nuque. Il était atrocement sexy les cheveux en bataille !

Tu sais que je te déteste !

Affirma-t-elle en prenant un faux air sévère. Elle se tut un instant puis, poursuivit d'une voix colérique :

Tu es un homme beaucoup trop... Sexy.

En prononçant ce dernier mot, elle retrouva son sourire, sourire qui ne la quittait plus depuis la fin de leurs ébats. Il pouvait également apercevoir plusieurs étoiles qui scintillaient dans ses prunelles chocolats.

Hum... C'est dingue. J'ai encore envie.

Gémit-elle en se hissant sur son époux, s'asseyant à califourchon sur lui. Elle lui offrit une vue plongeante sur son corps, ce corps qu'il pouvait admirer à sa guise. Elle esquissa son plus beau sourire, balayant son torse de baisers possessifs, ses petites mains caressant son bas ventre, le troublant. Quand elle le sentit dur contre sa cuisse, atteignant le point de non retour, un air victorieux se dessina sur son visage. Elle se rallongea sur le dos, près de Nathan, arborant un petit air innocent.

Mais je suppose qu'il ne te reste plus d'énergie, faible homme. Je vais me reposer un peu. Tu devrais en faire autant si tu veux être performant la prochaine fois et satisfaire ta femme enceinte.

Sur ses mots, elle se mit dos à Nathan, étouffant un fou rire. Maman Scott était peut-être un peu sadique, mais elle trouverait bien un moyen de se faire pardonner...

Le temps était passé à une vitesse déstabilisante. Comme toujours, lorsqu’il se trouvait avec elle, Nathan trouvait les heures bien trop courtes. Surtout lorsqu’il s’agissait de lui faire l’amour, et de lui prouver maintes et maintes fois à quel point il l’aimait. En sueur, allongé sur le dos, il observait la couleur du plafond sans réellement la voir, se concentrant sur la respiration profonde de son épouse. Il sentait son cœur se débattre follement contre son torse et, curieusement, cette sensation était loin d’être désagréable. Au contraire, il aimait ressentir l’effet qu’elle lui faisait, malgré les années, et les épreuves. Haley le rendait complètement vulnérable, elle seule avait le don de le déstabiliser et, paradoxalement, de le rendre plus fort et plus brave que personne. Non seulement sa bonté et sa compréhension, mais elle toute entière : son corps, sa peau et ses courbes délicatement dessinées. Elle seule lui donnait l’impression d’être quelqu’un, d’être pleinement homme. Comme elle l’avait fait, quelques minutes auparavant. Ses soupirs de plaisir, l’entendre gémir et susurrer son prénom l’avait en quelque sorte rassurer, lui avait redonné l’impression d’être le mari et l’amant, en plus du père dont il avait repris la place auprès de fils. Il était conscient du fait que des moments comme ceux qu’ils venaient de partager, aussi agréables fussent-ils, n’aideraient pas à tout remettre en place, à guérir des blessures. Pourtant, il savait que cela pouvait aider. La preuve était là ; il se sentait terriblement bien et apaisé, malgré les battements de son cœur qui ne semblaient pas vouloir se calmer. « Hum... Toujours aussi doué, Scott. » Sans ouvrir les yeux, la jeune femme toujours blottie contre lui, Nathan eut un sourire. Il aimait l’entendre soupirer de plaisir, tout comme il adorait l’entendre lui faire part de ce genre de remarques. Il lui était nécessaire de savoir qu’il lui transmettait autant de plaisir qu’il en prenait dans ces moments-là, si ce n’était plus. Le jeune homme ne garda pas les yeux fermés bien longtemps puisqu’il ouvrit ses paupières lorsqu’elle lui demanda comment elle avait pu vivre sans un tel plaisir durant plusieurs mois. Le ton de sa voix l’avait surpris, ainsi que le fait qu’elle ait compté les jours. Cependant, il savait qu’il n’aurait pas dû s’en étonner ; ayant lui-même une idée précise du nombre de semaines qui s’étaient écoulés depuis son accident et, par conséquent, depuis leurs derniers rapports intimes. Il s’amusa à discerner ses traits paisibles, la forme de ses lèvres, les effleurant du bout des doigts, jusqu’à ce qu’elle ouvre également les yeux. Il lui sourit tendrement et elle prit un air faussement contrariée. Qu’avait-il encore fait ? Il l’interrogea de ses yeux clairs et l’explication ne tarda pas à arriver. « Tu sais que je te déteste ! » Oh, c’était donc cela ? Alors qu’il voulait connaître la suite, elle s’interrompit brusquement. Haley était terriblement forte à ce jeu-là et, malheureusement pour son époux, elle en était parfaitement consciente. Il était donc trop sexy ? Un séduisant sourire vint se nicher aux coins de ses lèvres et il eut un léger mouvement d’épaules, comme pour lui faire comprendre qu’il n’y était strictement pour rien.

- Je sais que tu m’aimes,

fit-il en la défiant du regard. Après quoi, il laissa le silence s’installer à nouveau entre eux, la caressant doucement des yeux. Il se perdit dans son regard scintillant, se remémorant les moments où il l’avait vu s’illuminer, et briller. Mais Hales le tira une seconde fois de ses rêveries, se hissant sensuellement sur lui. « C’est dingue. J’ai encore envie. » Le désir de la posséder pour la énième fois de la journée l’envahit brusquement, violemment et s’intensifia lorsqu’il balaya le corps nu et superbement attrayant qui lui était entièrement exposé. Elle se jouait bien de lui, et il se maudissait de ne pas savoir lui résister. Il n’avait jamais su et ne le saurait très certainement jamais. Elle était plus belle que jamais, plus désirable, et plus gourmande. Il laissa alors échapper un râle de plaisir lorsqu’elle inonda son torse de baisers toujours plus brûlants. Et, soudain, alors qu’il ne rêvait que de la faire basculer et de reprendre leurs ébats là où ils les avaient laissés, elle se laissa mollement retomber sur le dos, le traitant de faible homme de surcroît. Roulant des yeux, il posa son regard clair sur la jeune femme en gardant le silence, l’écoutant délibérer sur le fait qu’il devrait se reposer pour la satisfaire pleinement et, après cela, elle lui tourna simplement le dos. Stupéfait par une telle assurance, Nathan lâcha un petit rire frustré avant de se tourner sur le côté, s’approchant dangereusement d’elle.

- Pourquoi ai-je épousé une femme diablement sexy et usant de ses charmes à des fins atrocement cruelles ?

Souffla-t-il au creux de son oreille d’une voix légèrement éraillée. Aucune réaction de la part de la jeune femme. En tout cas, pas selon lui. Elle campait sur ses positions, le dos tourné vers lui.

As-tu oublié que tu étais mariée à Nathan Scott,

continua-t-il en se redressant délicatement. Il se rapprocha un peu plus d’elle, avant de faire glisser le bout de ses doigts sur sa peau voluptueuse, le long de son bras. Il déposa quelques baisers innocents ça et là sur son épaule découverte, puis les intensifia délibérément, afin de créer une certaine réaction de sa part. Lorsqu’il la sentit doucement frémir sous ses lèvres, il les fit glisser le long de son cou, laissant une trace de leur passage sur chaque infime partie de sa peau parfumée, se faisant plus brûlante à chaque nouveau baiser. Cette fois, c’était lui qui s’en amusait et il devait avouer que cette situation lui plaisait beaucoup. Et, enfin, elle daigna lui offrir un regard, tournant la tête dans sa direction. Comment ne pas en profiter ? Avec un sourire, il s’attarda encore un peu dans le creux de son cou avant de remonter lascivement au niveau de ses lèvres. Lèvres qu’il ne désirait que prendre, comme l’intégralité de son corps ; mais il se réjouissait de la faire languir un peu, comme elle le faisait si bien avec lui. Sa bouche s’avança alors vers celle de son épouse, et il en mordilla doucement la lèvre inférieure, avant d’y introduire tendrement sa langue, l’embrassant avec appétit.